Tuberculose bovine : la situation sanitaire s’améliore mais la prudence reste de mise
D’après les données fournies par le ministère de l’Agriculture ce lundi 29 avril, le nombre de foyers de tuberculose bovine déclarés en 2023 a baissé par rapport à l’année précédente. La situation sanitaire s’est notamment améliorée dans les Ardennes et en Côte d’Or.
D’après les données fournies par le ministère de l’Agriculture ce lundi 29 avril, le nombre de foyers de tuberculose bovine déclarés en 2023 a baissé par rapport à l’année précédente. La situation sanitaire s’est notamment améliorée dans les Ardennes et en Côte d’Or.
En 2023, 92 foyers de tuberculose bovine ont été déclarés en France métropolitaine, soit douze foyers de moins par rapport à l’année précédente. En région Nouvelle-Aquitaine, « la situation s’est améliorée dans les Pyrénées-Atlantiques (13 foyers en 2023 contre 19 en 2022) mais reste préoccupante dans le nord de la Dordogne, le sud de la Charente et le sud de la Haute-Vienne, trois départements qui cumulaient 27 foyers », rapporte la direction générale de l’alimentation (DGAL), dans une note de synthèse remise à Réussir Bovins viande le 29 avril 2024.
En Normandie, le niveau est stable d’une année sur l’autre (9 foyers identifiés). Il en est de même pour la Corse, qui compte sur son sol 21 foyers en 2023, contre 20 en 2022.
Dans les Ardennes et en Côte-d’Or, la situation sanitaire s’est nettement améliorée. « En Côte d’Or, il n’a été détecté que 3 foyers en 2023, contre 45 en 2011 », illustre la DGAL.
Le taux d’incidence de la maladie affiche quant à lui une relative stabilité. Sur la période de 2017-2023, il oscille entre 0,05 et 0,07 %.
Une diminution du nombre de foyers de 61 % en cinq ans
« Si on ne tient compte que du nombre de foyers recensés sur le territoire continental, hors zone Corse, on constate 115 foyers en 2018 et seulement 71 foyers en 2023, soit une baisse notable de 61 % sur cinq ans », analyse la branche ministérielle. « Ces résultats sont le fruit de la mobilisation de tous les acteurs concernés, à savoir les éleveurs, les vétérinaires sanitaires et les services de l’État », poursuit-elle.
Si ce bilan est encourageant, la DGAL appelle les acteurs à ne pas baisser leur vigilance. La lutte contre cette maladie insidieuse à évolution lente ne peut être efficace sans que soit mené un travail collectif et coordonné. « Les mesures de lutte doivent être poursuivies si nous ne voulons pas voir la situation se dégrader à nouveau », prévient la DGAL. « Il faut en effet poursuivre les efforts dans les départements dans lesquels des foyers sont mis en évidence, veiller à ne pas contaminer d’autres territoires en France, et ainsi garantir la santé publique et le statut sanitaire indemne des troupeaux et de notre pays », résume-t-elle.