« Sans moyens de maîtrise efficaces dans la faune sauvage, la tuberculose bovine restera un éternel casse-tête »
La tuberculose bovine a frappé à plusieurs reprises le cheptel de Julian Bracot, éleveur de blondes d’Aquitaine à Vielleségure dans les Pyrénées-Atlantiques. L'appréhension de s'y retrouver confronté de nouveau est permanente. Malgré les mesures de biosécurité prises, la menace persiste avec la circulation de la maladie au sein de la faune sauvage.
La tuberculose bovine a frappé à plusieurs reprises le cheptel de Julian Bracot, éleveur de blondes d’Aquitaine à Vielleségure dans les Pyrénées-Atlantiques. L'appréhension de s'y retrouver confronté de nouveau est permanente. Malgré les mesures de biosécurité prises, la menace persiste avec la circulation de la maladie au sein de la faune sauvage.
« En 2015, après l’introduction de deux vaches laitières nourrices, l’une d’elles a présenté des lésions à l’abattoir, malgré les tests de dépistage ressortis négatifs à l’achat. L’assainissement par abattage partiel du troupeau n’a pas suffi. Cinq ans plus tard, cinq vaches se sont révélées positives durant la campagne de prophylaxie annuelle, provoquant l’abattage total du cheptel (120 animaux). Après un vide sanitaire de trois mois et de multiples aménagements dans les bâtiments et en extérieur, nous avons peu à peu reconstitué nos effectifs pour arriver à 35 vêlages cette année. Si nous saluons les efforts de revalorisation des forfaits d’indemnisation, ces montants ne nous permettent pas de revenir à la même taille de cheptel qu’avant. Les fonds récupérés pour l’abattage diagnostique ont avant tout financé les travaux pour améliorer la biosécurité (bétonnage du sol de la stabulation et des chemins d’accès aux pâtures, clôtures pour bloquer l’accès aux cours d’eau et à certaines zones humides, achat de bacs en béton pour l’abreuvement…). Malgré toutes les précautions prises pour protéger le troupeau, nous ne nous sentons jamais à l’abri car nous savons que la maladie continue de circuler dans la faune sauvage. Les piégeages, très contraignants, sont insuffisants et les captures, rares. Il nous arrive même de trouver des blaireaux dans la stabulation. Tant que des moyens de maîtrise efficaces n’auront pas été trouvés, le stress vis-à-vis de la maladie restera permanent. »