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Sinistre
Près de 2000 agriculteurs subissent les répercussions de l'incendie de l'usine Lubrizol

La liste des produits qui ont brûlé dans l’entrepôt de l’Usine Lubrizol est connue. Mais des analyses sont en cours pour connaître la composition des suies et leur toxicité. Près de 2000 agriculteurs sont concernés par ces retombés. Pour certains éleveurs, le manque à gagner se chiffre déjà en milliers d’euros.

© rouen.fr

Plus les jours passent et plus les chiffres se précisent. L’incendie de l’usine Lubrizol a fait partir en fumée 5253 tonnes de produits. « Si beaucoup de ces produits sont de l’huile minérale il y a aussi de nombreux produits contenant des substances suspectées d’être toxiques pour la reproduction, cancérogènes ou toxiques pour certains organes ou par inhalation, » affirme l’association Générations Futures dans un communiqué. Et d’ajouter : « Les substances toxiques pour l’environnement sont également nombreuses.»

En attendant, c’est le principe de précaution qui s’applique et « cinq départements et environ 2000 exploitations sont sous le coup des restrictions de vente de produits alimentaires. Les arrêtés préfectoraux visent au total 206 communes de la Seine-Maritime, l’Oise, la Somme, l’Aisne et le Nord. Le Monde présente pour chaque département les superficies concernées. En Seine-Maritime, ce sont 20 % des terres agricoles qui sont touchées, affirme le journal. Plus de récolte de maïs, plus de lait livré…

« Près de 2000 agriculteurs touchés par le nuage » annonce également un reportage de TF1 présenté au journal de 20 h le 1er octobre.

La liste des produits chimiques présents dans l’entrepôt ravagé par les flammes a été publiée. Une liste « dense » commente l’Usine nouvelle qui « comporte la nomenclature complète et les fiches de sécurité de 479 produits ».

Des prélèvements de suie ont été effectués et des analyses ont été réalisées aussi dans l’eau et le sol.

« Trouver un juste compromis entre la transparence totale des résultats et la clarté de ces masses de données va être un défi pour le gouvernement, » commente L’Usine nouvelle.

 Les agriculteurs attendent en particulier les résultats relatifs à la présence de dioxine. 

« Les premiers résultats de ces analyses sont attendues d'ici la fin de la semaine, » communique le ministère de l’Agriculture.

Quatre jours après la catastrophe, le 30 septembre, le ministre de l’Agriculture s’est rendu en Seine-Maritime pour échanger avec les agriculteurs. « Il a affirmé que la transparence totale sur les analyses en cours sera faite sur l’ensemble des zones géographiques touchées », peut-on lire sur le site alim'agri. « Les agriculteurs touchés par cette pollution sont des victimes et vous serez indemnisés comme des victimes. Les coupables seront condamnés et l’État vous accompagnera ! », a-t-il affirmé.

Pour les professionnels, le manque à gagner risque d’être considérable. « Nous perdons 1000 euros par jour », témoignent des agriculteurs dans La Croix. « On a jeté plus de 5000 l de lait », témoigne une éleveuse au micro de BFMTV.

Pour l’heure, les agriculteurs doivent attendent d’en savoir plus. Mais la grogne monte. La polémique aussi.

 

 

 

Lire aussi L'incendie de Lubrizol a des conséquences sur l'agriculture de Normandie et des Hauts de France

dans Réussir Fruits & Légumes Lubrizol : des récoltes bloquées,

dans L'Action agricole picarde L'agriculture samarienne dans le brouillard

et dans l'Union agricole :

Lubrizol, nouvel arrêté,

Lubrizol - Fonds d'urgence pour les éleveurs laitiers

et Dans l'attente insoutenable des résultats d'analyse

 

 

 

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