Pas d’eau, pas d’herbe
2017 sera-t-elle une nouvelle fois marquée par les aléas climatiques ? Après une année 2016 compliquée, c'est la crainte de ces dernières semaines. Fin avril, une partie des Français avaient le regard braqué sur le résultat des urnes, mais bien des agriculteurs regardaient avec au moins autant d’attention leur baromètre et le bulletin météo. Dans l’agriculture, les aléas du ciel ont toujours fait partie des risques du métier. Mais les caprices du climat constatés ces dernières années font que ces aléas deviennent de plus en plus difficiles à affronter. Force est surtout de constater l’aggravation de l’intensité de ces phénomènes et leur fréquence accrue. Que faire ? On entend régulièrement dire qu’il est préférable de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier en diversifiant les espèces fourragères et en misant sur plusieurs dates de récolte de façon à répartir les risques. Ce n’est pas la panacée pour autant. C’est une évidence : pas d’eau, pas d’herbe.
Tourner un robinet
Dans nos sociétés de plus en plus urbanisées où pour avoir de l’eau il suffit de tourner un robinet, ce déficit hydrique est bien le cadet des soucis de la plupart des Français. L’excès de précipitation suscite davantage de compassion, mais uniquement car il vient gâcher les vacances ou la sortie du week-end. Ces attitudes ne sont pas une surprise. Elles traduisent tout simplement le reflet de l’évolution de l’état d’esprit de nos concitoyens et surtout l’éloignement croissant de leurs racines rurales.