Aller au contenu principal

Moisson 2024 : pour Arnaud Rousseau : "C'est la première fois, depuis 40 ans, que la France a aussi peu de blé produit sur son territoire"

Le président de la FNSEA s'est exprimé ce matin sur Franceinfo pour alerter sur les mauvaises récoltes 2024 et a demandé au gouvernement provisoire de prendre des mesures pour les exploitants touchés.

Arnaud Rousseau dans les locaux de Franceinfo mercredi 7 août 2024.
© franceinfo

"Catastrophique", c'est le mot qu'a employé Arnaud Rousseau, président de la FNSEA au micro de FranceInfo ce matin pour qualifier la moisson 2024. 

A lire : Moisson 2024 : « météo chaotique », « poussif », « cultures ravagées », les remontées du terrain

 

Entre 25 et 30 % de récolte en moins

Du fait des conditions climatiques très mauvaises depuis le début de la campagne, il affirme que la France aura "entre 25 et 30% de récolte en moins". A quoi s'ajoute un risque de mauvaise qualité du blé. "Ce n'est pas systématique, mais le blé quand il subit comme ça, de manière régulière, des précipitations pendant l'été, sa qualité se dégrade". Il évalue les pertes "de l'ordre de 30 000 à 40 000 euros" pour une exploitation agricole moyenne.

A lire : Moisson 2024 : des rendements très décevants sauf dans le sud

 

Mesures d'accompagnement de l'État et aides européennes

Pour aider les exploitants français, le président de la FNSEA en appelle au ministre démissionnaire Marc Fresneau, pour qu'il prenne "des mesures d'accompagnement de l'État classiques", notamment "sur les taxes sur le foncier non bâti, avec des exonérations sur des aides au paiement des charges sociales et fiscales". Il souhaite aussi qu'au niveau européen, les "enveloppes de crises" soient activées rapidement.

A lire : Moisson 2024 : le ministre de l'Agriculture évoque des aides exceptionnelles pour les céréaliers

 

L'urgence : semer en automne

Arnaud Rousseau a informé que le syndicat négociait avec les banques pour que les agriculteurs puissent bénéficier d'aides à la trésorerie, ainsi que "des prêts bonifiés avec des taux réduits, qui permettront de continuer les cycles d'exploitation". L'urgence pour lui étant de "semer à l'automne".

Les plus lus

    Pulvérisateur dans un champ
Traitements phytos en prestation de service sans agrément : « Cette pratique illicite progresse », dénoncent les ETA

La Fédération nationale des entrepreneurs des territoires (FNEDT) alerte dans un communiqué sur la réalisation de prestations…

Culture d' orge de printemps pénalisée par un temps sec dans le sud Seine-et-Marne.
Céréales : l’effet du changement climatique sur les rendements mondiaux de blé, de maïs et d’orge estimé par des chercheurs

Une récente étude de l’université de Stanford évalue la diminution des rendements mondiaux des cultures de blé, de maïs et d’…

 Agriculteur effectuant des tâches administratives dans son bureau.
Déclaration d’impôt 2025 sur les revenus 2024 des agriculteurs : check-list pour ne passer à côté d’aucun avantage 

L’heure a sonné pour les agriculteurs de faire leur déclaration d’impôt relative aux revenus 2024. Pour n'oublier aucun…

Terres agricoles avec un village
Quel est le prix des terres agricoles en 2024 ?

Pour la troisième année consécutive le prix des terres et prés libres a augmenté en 2024, atteignant un record à 6400 euros/ha…

Les députés débattant de la proposition de loi (PPL) du sénateur Laurent Duplomb visant à « lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur » le 6 mai en commission du développement durable et de l'aménagement du territoire à l'Assemblée nationale.
Proposition de loi Duplomb : quelles modifications en commission à l’Assemblée nationale ?

La proposition de loi du sénateur Laurent Duplomb était examinée à l’Assemblée nationale par la commission du développement…

machines effectuant la moisson dans un champ
Quel est le niveau de vie des exploitants agricoles français ?

En se basant sur les données du recensement agricole 2020, l’Insee a étudié le niveau de vie des quelque 400 000 ménages…

Publicité