Merial dans le giron de Boehringer Ingelheim
Depuis le premier janvier dernier, Merial, l’activité santé animale du groupe français Sanofi, a été cédée au groupe allemand Boehringer Ingelheim en échange, entre autres, de l'activité santé grand public (médicaments délivrés sans prescription) de ce dernier. Ces deux acteurs de la santé animale étaient très complémentaires en termes de parts de marché. En 2015, Merial a totalisé 2,5 milliards d’euros de ventes nettes, répartis à 39 % pour les animaux d’élevage et 61 % pour les animaux de compagnie. Pour Boehringer, les ventes liées à la seule santé animale ont été de 1,3 milliards d’euros la même année (64 % pour les animaux d’élevage et 36 % pour ceux de compagnie).
Désormais, Boehringer Ingelheim se positionne comme second acteur mondial de la santé animale, derrière Zoetis. « Nous serons leader pour les antiparasitaires et les vaccins », a précisé Joachim Hasenmaier, directeur de la division santé animale de Boehringer Ingelheim. Le siège de Boehringer Ingelheim Santé Animale demeurera à Ingelheim en Allemagne, mais les sites de Merial actuellement basés dans l’agglomération lyonnaise seront maintenus.
Un contexte favorable pour un développement des activités
« Nous pensons que les évolutions à venir seront favorables pour les marchés liés à la santé animale », a expliqué Joachim Hasenmaier. « Dans des pays comme la France ou l’Allemagne, les animaux de compagnie sont de mieux en mieux soignés. On retrouve cette tendance dans la plupart des pays émergents où le nombre d’animaux de compagnie et de chevaux de loisir est en progression. » La progression de la demande mondiale pour les protéines animales est également une donnée favorable. Les évolutions en cours et à venir du climat et l’accroissement des échanges risquent également de favoriser la propagation des zoonoses, lesquelles constituent autant de possibilités de développement. Quand à la montée en puissance des préoccupations liées à l’antibiorésistance, elle va favoriser le préventif au dépens du curatif et renforcer l’intérêt pour la vaccination. Le développement de nouveaux vaccins constitue une priorité. La volonté est d’innover pour simplifier leur mode d’administration.