Loup ou élevage herbager
Longtemps cantonné au Massif alpin, le loup étend son territoire. Quand on discute avec des éleveurs ovins installés dans un large Massif central ou dans le Nord-Est de la France, le retour du prédateur est analysé comme une problématique majeure pour la pérennité de leur métier. Pour l’instant, les loups nouvellement arrivés dans ces zones sont de jeunes adultes solitaires en quête d’un territoire. Mais même seuls, ils ne peinent guère pour croquer moutons ou veaux naissants. Il est facile d’imaginer qu’il en sera tout autrement lorsqu’ils seront en meutes de cinq à dix individus. Ils passeront alors à l’étape suivante, c’est-à-dire les bovins adultes ou subadultes, dans la mesure où ces derniers courent nettement moins vite que le grand gibier. En novembre dernier, un collectif d'éleveurs a présenté une étude selon laquelle une partie des attaques attribuées à des loups serait en réalité due à des hybrides de chien et de loup. Et de plaider pour décompter de l’actuel quota d’abattage, de 40 têtes par an, tous les loups dont les analyses attestent qu’ils sont des hybrides et non de véritables loups.
Une solution qui se défend. Protéger un loup, passe encore, mais protéger un loup qui n’en est pas un, cela n’est plus recevable. Une chose est certaine, le dossier du loup va être régulièrement abordé tout au long de cette nouvelle année. Après le glyphosate, il va apporter sa contribution pour envenimer les discussions entre les ministères de l’Agriculture et de l’Environnement.
Bonne année à tous.
François d’Alteroche