Aller au contenu principal

Les engraisseurs espagnols de jeunes bovins sont inquiets

C'est en Espagne que l'envolée des coûts de production inquiète le plus les engraisseurs de jeunes bovins. Cependant pour l'instant, le marché est tiré par la forte demande des pays méditerranéens.

 

Les rations sèches espagnoles sont très performantes : elles permettent d’atteindre des GMQ de 1,8 kg/jour pour les broutards français et favorisent la production de carcasses très homogènes.
© F.Alteroche

L'Espagne est très dépendante de l'importation de matières premières pour la fabrication d'aliments pour l'engraissement de jeunes bovins en rations sèche. "En Europe, ce sont eux les plus dépendants de l'achat de matières premières originaires de la mer Noire. L'Ukraine fournit 34 % des importations espagnoles de maïs" explique l'Institut de l'Elevage dans sa lettre de conjoncture mensuelle Tendances.

"Les engraisseurs arrivent à passer des hausses de prix, d'autant plus que le marché export reste particulièrement porteur, que ce soit en vif pour le pourtour méditerranéen en préparation du Ramadan, comme en viande pour le marché européen." Par contre la consommation des espagnols, confrontés à une forte inflation, est "morose".

Selon l'Institut de l'Elevage, les industriels de la viande craignent d'autre part d'être moins compétitifs que par le passé vers le marché de l'UE à cause de plusieurs hausses consécutives du salaire minimum interprofessionnel (qui visent à hisser le salaire minimum espagnol au niveau de celui des pays voisins).

En Italie aussi, la guerre en Ukraine inquiète le secteur de l'engraissement des jeunes bovins. "Même si les céréales importées sont plutôt destinées à l'alimentation des monogastriques, les craintes de rupture d'approvisionnement et de spirale inflationniste sont largement partagées, d'autant que le pays est soumis à une sécheresse qui pourrait réduire les récoltes nationales" analyse l'Institut de l'Elevage.

En même temps, la demande en aliments est affectée par la grippe aviaire et la fièvre porcine africaine qui sévissent en ce moment dans le Piémont et la Plaine du Pô.

"Côté consommation, la hausse du prix des carburants réduit le pouvoir d'achat et les distributeurs s'attendent à une modification de la composition du panier des ménages." Jusqu'à présent, les cotations italiennes progressent toujours, pour les mâles comme pour les femelles.

 

Les plus lus

<em class="placeholder">Kathleen Brémont et Stéphane Le Moigne, à la tête d’un troupeau de 170 mères Angus à Ver dans la Manche</em>
Abattoir à la ferme : « De leur naissance jusqu’à l’abattage, nos bovins ne quittent jamais leur lieu de vie »

C’est une première en France. Kathleen Brémont et son compagnon Stéphane, à la tête d’un troupeau de 170 mères Angus à Ver…

<em class="placeholder">engraissement de jeunes bovins </em>
Engraissement des broutards : quelles sont les opportunités de marché à saisir ?

En France, les cours porteurs de la viande, le développement de la contractualisation et les soutiens au financement ont …

champ de triticale essais variétaux
Céréales en élevage bovins viande : le triticale a quarante ans et toujours tous ses atouts

Rustique, productif en paille, peu sensible à l'acidité, le triticale est plébiscité par les éleveurs.

<em class="placeholder">éleveur robot d&#039;alimenation</em>
« Avec le robot d'alimentation, nous avons réorganisé le travail et gagné sur les performances des vaches laitières et des jeunes bovins »

Au Gaec Maillard, dans l’Orne, l’automate Aura de Kuhn a trouvé sa place pour faire gagner du temps et réduire la pénibilité…

<em class="placeholder">Graphique - Une grande variabilité du niveau de persilléNotes de persillé des vaches de réforme (sur 2 506 vaches dans 9 abattoirs)</em>
Viande bovine : quel est le niveau actuel de persillé de la viande des vaches allaitantes ?

Une étude de l'Institut de l'Elevage incluant près de 2500 vaches de réforme met en lumière des différences de niveau moyen de…

<em class="placeholder">Jean-Pierre Pinsault, éleveur à Gévezé en Ille-et-Vilaine. «Le robot d&#039;alimentation est beaucoup plus précis et efficace qu&#039;une distribution au bol.»</em>
« Notre robot alimente jusqu’à 450 bovins dans six bâtiments »

En Ille-et-Vilaine, Caroline et Jean-Pierre Pinsault ont robotisé l’alimentation de leurs 150 mères charolaises et toute leur…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site bovins viande
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière bovins viande
Consultez les revues bovins viande au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière bovins viande