Les Digifermes accompagnent l’agriculture connectée
Arvalis a décidé d’aider les agriculteurs utilisateurs du numérique dans la mise en œuvre de nouvelles technologies, en créant le label Digifermes pour tester les outils connectés en conditions réelles.
Arvalis a décidé d’aider les agriculteurs utilisateurs du numérique dans la mise en œuvre de nouvelles technologies, en créant le label Digifermes pour tester les outils connectés en conditions réelles.
Le label Digifermes est attribué aux stations expérimentales qui évaluent des technologies numériques innovantes, en lien avec des entreprises de l’agroéquipement et de la gestion digitale des données. Il permet une évaluation par le biais de protocoles robustes, fiables et transversaux afin de proposer des innovations numériques porteuses de compétitivité, de respect de l’environnement et d’amélioration des conditions d’exercice du métier (bien-être et sécurité au travail). Il a été lancé par Arvalis en 2015 avec deux fermes : une à Boigneville dans l’Essonne dédiée aux grandes cultures, l’autre à Saint-Hilaire-en-Woëvre en Lorraine avec une production bovins viande. En 2017, le label a élargi son partenariat avec l’intégration de l’Institut de l’élevage, de l’Institut technique de la betterave, de Terres Inovia et de l’Acta. Aujourd’hui, le réseau des Digifermes compte 13 fermes, dont une spécialisée en bovins viande, la ferme expérimentale des Établières en Vendée.
De nombreuses thématiques abordées
À travers quatre thématiques d’expérimentation (engraissement des jeunes bovins et des femelles, conduite alimentaire – recherche d’autonomie, conduite du troupeau-comportement – bien-être animal et pâturage – production de fourrages), la ferme des Établières teste « la production et la consommation d’électricité en temps réel, la gestion des données, le tableau de bord, des équipements connectés tels que pont-bascule, pesée avec lecture de boucles électroniques…, mesure de la valeur de l’herbe avec satellite, herbomètre et station météo. On suit également l’abreuvement en bâtiments et au pâturage, via des abreuvoirs volumétriques et des capteurs connectés sur le réseau mais aussi le pilotage de la reproduction avec des outils connectés. Ainsi, grâce à partenariat avec Gènes diffusion, on éprouve par exemple des colliers connectés afin de mesurer l’activité des animaux et suivre leur comportement (reproduction, ingestion, repos, santé…). Les données recueillies serviront dans le programme génomique Valoris 38 et nous permettront d’élaborer des recommandations pratiques, à partir de l’étude zootechnique permise. D’autres recherches sont envisagées par le biais de ces colliers, comme la précocité sexuelle des génisses, le comportement du couple mère-veau ou encore le bien-être animal et la gestion de la santé des différentes catégories animales », explique Sophie Valance, responsable de la Digiferme des Établières.