Le sorgho a de beaux jours devant lui
Le sorgho fourrager monocoupe n’est plus une culture de second plan dans notre contexte climatique. La génétique a progressé, et certaines difficultés techniques sont aujourd’hui dépassées.
Le sorgho fourrager monocoupe n’est plus une culture de second plan dans notre contexte climatique. La génétique a progressé, et certaines difficultés techniques sont aujourd’hui dépassées.
Sorgho vient de l’italien « sorgo » qui veut dire « je pousse ». La vitesse de pousse (en conditions de températures estivales) est en effet une des caractéristiques de cette graminée originaire du Sahel. Il pousse encore à 40 °C alors que le maïs s’arrête au-delà de 30 °C. Le sorgho est aussi très performant pour extraire l’eau du sol. Son système racinaire très dense et chevelu peut descendre jusqu’à 1,70 mètre dans le sol.
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Divers dispositifs anatomiques lui permettent de réduire sa transpiration et mieux réguler sa température : ses feuilles sont parfois cirées, la tige est recouverte d’une poudre blanche appelée cérosie. En situation de sécheresse, son développement se bloque et il repart quand la pluie arrive. « Le sorgho a besoin de 400 à 500 mm d’eau pour faire son cycle », expose Chloé Malaval-Juery d’Arvalis, Institut du végétal. Il est sensible au stress hydrique entre le gonflement des grains et la floraison. Ses besoins en températures sont d’environ 1 650 à 1 700 °C en base 6, du semis en mai à l’ensilage au stade 30 % de matière sèche en septembre (sachant que pour certaines variétés, il faut aller jusqu’à plus de 2 000 °C). « Dans le Massif central, il faut privilégier des variétés précoces semées entre le 1er et le 10 mai en plaine, et autour du 10 mai entre 450 et 600 mètres d’altitude, conseille Chloé Malaval-Juéry d’Arvalis Institut du végétal. Au-delà de 600 mètres d’altitude, neuf années sur dix, la somme de température nécessaire ne permet pas d’atteindre le stade 30 % de MS ces dernières années. » En dehors du Sud-Ouest où il s’épanouit, on le trouve dans le Centre, en Bourgogne, en Alsace. Le sorgho n’est pas beaucoup cultivé au-dessus de la Loire, probablement en partie parce que de larges zones y sont favorables au maïs, mais il est ponctuellement présent un peu partout sur tout le territoire.
Semer dans un lit très fin à 3 ou 4 cm de profondeur
Globalement, le sorgho a besoin de températures tout au long de son cycle. Il est classiquement recommandé de le semer dans un sol assez réchauffé, à plus de 12 °C, avec du beau temps prévu pour les jours suivants ou du moins pas de refroidissement à court terme. « Nous avons fait une expérience avec des sondes thermiques dans le sol, relativise Patrice Jeanson d’Euralis Semences, président de l’association Pro-Sorgho. Nous avons constaté que la température fluctue énormément au cours de la journée. Si elle monte entre 16 et 18 °C sur quelques heures de la journée, cela suffit pour que la graine de sorgho initie son développement. Il n’y a pas forcément besoin d’attendre d’être au-dessus des 12 °C sur les 24 heures de la journée. »
L’un des enjeux de la culture est de réussir l’implantation d’un peuplement homogène. « Le sorgho est en effet une petite graine, dix fois plus petite que celle du maïs, disposant donc d’une faible énergie de germination », explique Chloé Malaval-Juéry d’Arvalis Institut du végétal. Il est préférable d’utiliser un semoir monograine et la préparation du sol doit être beaucoup plus fine que pour un maïs. La densité préconisée aujourd’hui dans ces conditions est d’environ 200 000 pieds par hectare. « On met 10 % de plus quand on est en conditions difficiles de température, et on adapte en fonction de la réserve en eau des sols : on sèmera moins dense dans un sol à risque de stress hydrique pour éviter l’épuisement précoce des réserves », explique Yann Cannistraro, président de Semental. Une densité trop importante de semis peut se traduire par des tiges trop fines. « On peut semer avec un écartement de 35-40 cm ou de 75 cm. »
L’autre point important du semis est la profondeur. Semer entre 3 à 4 cm de profondeur permet un bon développement des racines coronaires. C’est également un avantage par rapport au désherbage, qu’il soit chimique (désherbant racinaire) ou mécanique (herse étrille, bineuse), pour que le sorgho y résiste mieux.
Aujourd’hui, il existe sur le marché des variétés garantissant à la fois une bonne tenue de tige et du rendement. Il est intéressant de faire son choix parmi des variétés récentes (1). Pour Yann Cannistraro, c’est uniquement le type de variétés BMR pouvant garantir plus d’une UFL par kilo de matière sèche qui trouvent un intérêt en élevage bovin. Patrice Jeanson d’Euralis Semences, pour l’association Pro-Sorgho, estime que parmi les variétés de sorgho monocoupe classées dans le type « double usage » on trouve des variétés apportant 0,9 à 0,95 UFL/kgMS convenant parfaitement aux besoins de vaches allaitantes et jeunes bovins. « On peut associer dans une même parcelle une variété plus riche en amidon et une plus productive mais sans amidon pour obtenir un compromis entre UF et rendement », conseille d’autre part Olivier Coutreau de Barenbrug.
Pour résumer, en ce qui concerne les sorghos pouvant être intéressants en élevage bovins viande, on peut retenir que les variétés « double usage » ont une valeur alimentaire intermédiaire. « Les variétés BMR photopériode sensible (PPS) ont un cycle long (150 jours environ) et donnent de gros rendements (15 à 20 tMS/ha) », explique Jean-Pierre Manteaux de la chambre d’agriculture de la Drôme. Les variétés BMR mâle stérile (MS) ont un cycle de 120 à 135 jours et s’ensilent à 25 à 28 % de matière sèche. Leur usage en rationnement se rapproche de celui d’une betterave sucrière. Et les variétés fourragères BMR de type grain sont généralement plus précoces, avec un cycle de 100 à 110 jours, s’ensilent à 27-28 % de matière sèche (voir jusqu’à 32 % MS). Elles sont équilibrées en sucres et en amidon.
Le sorgho est peu exigeant en P et K. Ses besoins sont généralement couverts par un apport de fumier l’année précédent le semis. Somme toute, si la teneur du sol est très faible, on a la possibilité de faire un apport sous forme minérale plutôt au semis. Le sorgho répond assez bien aux engrais starters et au phosphore localisé. Les besoins en azote sont plutôt faibles par rapport à ceux du maïs. La fertilisation minérale azotée est en général entre 60 et 90 unités d’azote. « Les besoins sont très importants autour du stade 10 feuilles, l’apport est donc à réaliser au stade huit feuilles », précise Chloé Malaval-Juéry. « On conseille de fractionner l’apport avec 40 unités au stade 4 feuilles et le reste au stade 8 feuilles pour éviter un à-coup de croissance qui peut fragiliser la plante », explique Patrice Jeanson.
Le désherbage a longtemps été une des difficultés de la conduite du sorgho. Il patine un peu au printemps en tant que plante tropicale, et c’est seulement à partir du stade 5 ou 6 feuilles qu’il devient étouffant et limite la propagation des mauvaises herbes. Depuis quelques années, un nouveau produit à appliquer en pré-levée est autorisé sur sorgho. Il nécessite une bonne précision dans le dosage car le sorgho est très sensible au risque phytotoxicité. « Semer sur sol propre est fondamental car on manque quand même de leviers en sorgho. Le précédent cultural a aussi son importance. Si celui-ci couvre suffisamment le sol jusqu’à la préparation culturale du sorgho, la parcelle à cultiver sera plus propre que si cette dernière a un précédent qui a gelé durant l’hiver », note Chloé Malaval-Juéry. On peut revenir avec une herse étrille ou une houe rotative à partir du stade trois feuilles, même à cinq feuilles, la limite étant le stade des adventices. On passe plutôt au binage et buttage à partir de quatre ou cinq feuilles.
Un fourrage qui s’ensile et se conserve très bien
Pour déclencher le chantier d’ensilage, la principale contrainte est de récolter la culture avant le gel. Le but est de viser un taux de matière sèche supérieur à 30 %. « On regarde la panicule si c’est une variété qui fait du grain. Il faut ensiler lorsque les grains du milieu de la panicule sont au stade laiteux pâteux, soit environ 45 à 50 % de MS pour l’ensemble de la panicule. Si c’est une variété qui ne produit pas de grain, on peut regarder le dessèchement des feuilles du bas », explique Hugues Chauveau d’Arvalis Institut du végétal. Pour certains types de sorghos dépourvus de grains, on peut estimer le taux de matière par l’écoulement du jus contenu dans la tige avec le « test du torchon » : prendre une tige et la tordre. Si le jus coule, c’est que le taux de matière sèche optimal n’est pas atteint. Dès que cela ne coule plus, il est possible d’ensiler. Ce test n’est pas applicable aux variétés sucrières, pour lesquelles la tige est toujours juteuse quel que soit le stade de maturité.
Le hachage de l’ensilage peut être plus grossier que pour du maïs. On conseille souvent de retirer un couteau sur deux sur l’ensileuse. Le sorgho a une meilleure densité et sera plus facile à tasser. Les différents types de sorgho sont tous très aptes à la baisse de pH, et ils se conservent très bien en silo, grâce à leur richesse en sucres et à leur faible teneur en substances tampons. Pour limiter les pertes de jus, contenant sucre et azote, Yann Cannistraro de Semental conseille de « tasser sans insistance ». On peut aussi dérouler au sol du silo une balle de foin avant d’y déposer le sorgho. Certains éleveurs confectionnent aussi des silos « sandwich » avec d’autres aliments (pulpes de betterave…) ou déposent le sorgho par-dessus un ensilage de méteil récolté quelques mois plus tôt, voire arrivent à récolter le sorgho en même temps que l’ensilage de maïs et les assemblent dans le silo.
Le sorgho ne se cultive pas ni ne se rationne comme un maïs
Deux équations pour calculer la valeur énergétique du sorgho
Pour bien valoriser un ensilage de sorgho monocoupe, il est indispensable de le faire analyser. Un ajustement de l’équation de prédiction des valeurs UF en vert a été réalisé par Arvalis en 2013 (1). « Cette équation est utilisable pour toutes les variétés de sorgho monocoupe. Elle a été développée notamment pour le screening (évaluation) des variétés dans le travail de sélection selon la valeur énergétique du fourrage vert (non fermenté) », explique Hugues Chauveau d’Arvalis.
Les laboratoires d’analyse ne disposent pas de cette équation, et utilisent une équation sorgho développée par l’Inra qui vise à prédire la valeur UF du fourrage fermenté (à partir de la composition chimique du fourrage « vert » ou « fermenté »).
« Les valeurs énergétiques obtenues avec l’équation Arvalis sont surestimées, alors qu’elles sont sous-estimées avec l’équation sorgho de l’Inra, estime Hugues Chauveau. La réalité doit se situer à peu près entre les deux au vu des résultats zootechniques obtenus en ferme expérimentale. »
Il est aussi possible de faire une analyse de l’ensilage de sorgho en vert à partir de mesures NIRS (spectroscopie dans le proche infrarouge), en basant les calibrations à partir des équations Inra et/ou Arvalis.
Une grande diversité variétale
Depuis 2013, le Gèves en partenariat avec l’UFS (1) et l’association pro-sorgho ont défini une classification des variétés de sorgho. C’est en effet une espèce présentant beaucoup de diversité, et il est difficile de s’y retrouver.
La première approche a été de classer les variétés en fonction du nombre de coupe : on distingue le sorgho fourrager multicoupe (pour la pâture, l’ensilage, l’enrubannage, l’affouragement en vert) du sorgho fourrager monocoupe.
Parmi les variétés monocoupe, dont le cycle dure environ quatre mois, et qui montent à deux ou trois mètres de haut voire davantage, trois catégories ont été distinguées. Les variétés appelées « ensilage » présentent une valeur UF par kilo de MS supérieure à 0,9. Celles qui sont appelées « industrielles » ont une valeur UF inférieure à 0,75 et sont des variétés à très fort rendement destinées essentiellement à la méthanisation. Et une catégorie « double usage » rassemble des variétés de type intermédiaire, entre 0,75 et 0,9 UF/kgMS.
Dans ces trois catégories, une variété peut être fertile et développer des grains (variété type grain), ou bien mâle stérile (MS). Dans ce cas, elle ne porte pas de grain, sauf si elle est cultivée dans la même parcelle qu’une variété stérile et alors le pannicule porte de petits grains stériles. Une variété peut enfin être « sensible à la photopériode » (PPS) et ne jamais donner de grains sous nos latitudes. Pour les variétés sans grain, l’énergie du fourrage provient uniquement des tiges et des feuilles.
D’autre part, ces trois types peuvent être BMR ou pas. Le caractère BMR (de l’anglais brown mid rib = nervure centrale brune) caractérise des plantes qui contiennent moins de lignine, et présentent donc une meilleure digestibilité. Le BMR n’est pas un OGM. La mutation bloque la fabrication de l’alcool sinapylique qui constitue une très grande partie de la lignine. « On a longtemps lié BMR avec haute valeur alimentaire. Ce n’est pas tout à fait vrai, le caractère BMR peut être présent chez des variétés à valeur alimentaire intermédiaire », explique Hugues Chauveau d’Arvalis Institut du végétal. Certaines variétés BMR contiennent moins de 1 % de lignine. Aujourd’hui au catalogue, la très grande majorité des variétés MS et PPS sont BMR.
Enfin, pour les variétés monocoupe, deux groupes de précocité ont été définis : le groupe 1 dit précoce et le groupe 2 dit tardif.
Par ailleurs, il est possible de récolter en plante entière une variété non pas fourragère, mais une variété cultivée normalement pour son grain (1,70 m de haut environ), à 30 à 33 % de MS, au stade laiteux pâteux. « La teneur en amidon d’un tel ensilage est très élevée. Il faut les utiliser avec beaucoup de précautions pour contrôler le risque d’acidose, et toujours en mélange avec un fourrage sans amidon », informe Patrice Jeanson d’Euralis Semences.
Le saviez-vous
Pro-sorgho
L’association Pro-sorgho regroupe sept sociétés semencières impliquées dans la sélection et/ou la commercialisation de variétés de sorgho, travaille sur l’étude et l’amélioration du sorgho, et organise des actions de promotion pour le développement de sa culture en France. Les membres de Pro-sorgho sont Caussade Semences, Euralis Semences, Jouffray-Drillaud, RAGT, Semences de France, Semences de Provence, et Barenbrug.
Des résultats concluants en ferme expérimentale
• Deux essais ont été menés en 2016 à la ferme expérimentale de Jalogny en Saône-et-Loire sur l’engraissement de jeunes bovins charolais avec un sorgho BMR. Ils ont montré que les performances étaient maintenues, par rapport à un régime témoin à base d’ensilage de maïs, quand le sorgho représente la moitié de la matière sèche de la ration de base (croissances moyennes de 1 400 à 1 500 g/j). L’autre moitié de la ration était constituée de maïs ensilage, et la complémentation était composée de 2,6 kg de blé aplati et de 2 kg de tourteau de colza. Les performances ont été légèrement dégradées (environ 1 400 g/j de moyenne) avec un régime 100 % ensilage de sorgho. « Il faut porter une attention particulière à la teneur en MS de l’ensilage de sorgho. Il n’a pas été dans ces essais possible de dépasser de beaucoup les 25 % de MS à la récolte, et cela a sans doute eu un effet sur l’accélération du transit des jeunes bovins. Il faut aussi en tenir compte de façon à ne pas commettre d’erreur sur la quantité distribuée, la densité du silo n’étant pas la même que celle d’un silo d’ensilage de maïs », conseille Julien Renon, responsable du site expérimental de Jalogny, chambre d’agriculture de Saône-et-Loire.
• À la ferme expérimentale de la Jaillière, Arvalis Institut du végétal et la chambre d’agriculture des Pays de la Loire ont testé en 2010-2011, l’association au champ d’un sorgho BMR et d’un maïs demi-précoce (quatre rangs de sorgho/quatre rangs de maïs). Les GMQ moyens obtenus ont été équivalents à ceux du régime témoin 100 % maïs, et élevés, avec plus de 1 600 grammes par jour de moyenne. L’ensilage du mélange maïs-sorgho BMR a été très bien valorisé avec un indice de consommation carcasse faible.
La double culture méteil-sorgho performe
Depuis près de vingt ans, dans le nord de la Drôme, des éleveurs de bovins viande pratiquent la double-culture « ensilage de méteil et ensilage de sorgho mono-coupe ». Côté culture, le méteil ensilé subit peu d’aléas climatiques, et le sorgho résiste bien au manque d’eau. Côté ration, le méteil est très cellulosique et s’assortit bien avec la richesse en sucres solubles du sorgho. Chez les éleveurs de ce programme, il s’agit plutôt d’un méteil « sécurité stock », qui n’atteint pas 35 % de légumineuses.
« La double-culture produit de 15 à 22 tMS/ha sur l’année sans irrigation, là ou un maïs produisait 8 à 12 tMS/ha. La mise en place de cette double-culture s’accompagne d’une libération de surface en général au profit du pâturage, d’une diminution de la distribution de concentrés, et d’un effet positif sur l’environnement (moins de fertilisation minérale, de traitements herbicides) » résume Jean-Pierre Manteaux, de l’équipe élevage des chambres d’agriculture de la Drôme et de l’Isère. Cette équipe dont notamment Jean-Pierre Chevalier - aujourd’hui décédé -, a conduit un programme sur cette double-culture durant près de quinze ans.
Les sorghos multicoupes pour leur flexibilité en deuxième culture
Les sorghos multicoupes ne donnent pas de grain. Ils se pâturent, se fauchent (pour de l’affouragement en vert ou de l’ensilage) et s’enrubannent. Une à trois coupes sont possibles.
On trouve dans cette catégorie des Sudan Grass (sorghos du Soudan) et des hybrides SudanxSudan et SudanxBicolor. « Les Sudan Grass ont des feuilles et des tiges fines, ils sont généralement plus précoces que les variétés hybrides, avec de bonnes capacités de tallage, détaille Semences de Provence. Les hybrides présentent une productivité plus élevée et une meilleure valeur alimentaire. Leur morphologie est plus grossière mais plus vigoureuse. Les semenciers leur intègrent les caractères BMR, PPS… ».
Le pâturage exige quelques précautions. Il est à pratiquer quand la plante dépasse 50 cm pour type Sudan et 60 cm pour le type hybride afin de limiter la concentration en durrhine de la plante. La durrhine peut causer la formation d’acide cyanhydrique et provoquer une paralysie respiratoire. La toxicité liée à la teneur en durrhine de la plante se présente surtout au stade jeune et en milieu de journée. Sur une même variété, d’un pied à l’autre, la teneur en durrhine varie et aujourd’hui, on n’a pas de clé de sélection génétique. On peut en cas de doute faire une fauche avant un pâturage ou affouragement. Il n’y a pas de risque si le fourrage est conservé par voie sèche ou humide.
À exploiter avant l’épiaison
Le talon de fauche doit être assez haut (10 cm) pour que le sorgho se ventile bien et que les repousses repartent rapidement. Il faut l’exploiter avant le stade début épiaison. Leur cycle est court et on peut les semer en deuxième culture. Dans de bonnes conditions, la première coupe peut se faire 45 jours à deux mois après le semis, avec un potentiel de 4 à 6 tonnes de matière sèche. Ce fourrage ressemble à une fétuque par rapport aux valeurs d’encombrement, énergétique, et en PDIE-PDIN.