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Le Sommet de l’élevage prépare sa 31° édition à l’heure charolaise

La 31 ° édition du Sommet de l’élevage devrait être celle du retour à la « normale » après les années « covid ». Ce carrefour d’affaire mettra cette année plus particulièrement à l’honneur les trois races Charolaise, Simmental et Charmoise. La thématique du renouvellement des générations des éleveurs sera largement abordée tout au long des quatre jours du salon.

La 31° édition du Sommet de l’élevage aura lieu du mardi 4 au vendredi 7 octobre prochain. La volonté est toujours de conforter la place de rendez-vous. « Le Sommet c’est un trépied. C’est d’abord un carrefour d’affaires lié à l’élevage, c’est ensuite un salon connu depuis sa création pour le côté convivial et la bonne humeur entre les participants tout au long du Salon. C’est enfin un carrefour politique dans la mesure où il est activement fréquenté par de nombreux responsables qui viennent prendre le pouls de la filière élevage. Certains l’analysent comme une bonne tribune pour faire différentes annonces. » soulignait Jacques Chazalet, son président à l’occasion d’une conférence de presse organisée le 15 juin dernier dans les locaux du Ministère de l’Agriculture.

Un objectif de 100 000 visiteurs

Les organisateurs se sont fixés cette année un objectif de 100 000 visiteurs pour une édition qui devrait être celle d’un véritable retour à la normale sur le plan sanitaire après l’annulation de l’édition 2020 et les contraintes liées à la vaccination l’an dernier. Mi-juin, 1 385 exposants ont confirmé leur présence. « Notre objectif de 1 500 exposants devrait être atteint pour cette nouvelle édition. » a souligné Fabrice Berthon. Une bonne dynamique est notamment enregistrée chez les exposants dont les activités sont liées à la transition énergétique et aux énergies renouvelables. Pour cette prochaine édition, les organisateurs ont réaménagé le Hall 3 pour permettre un meilleur accueil des visiteurs et améliorer la qualité des présentations animales. Ce chapiteau réservé aux races allaitantes sera élargi de 10 m pour permettra de faire passer sa surface couverte de 8 000 m2 l’an dernier à 10 000 m2 cette année. « Plus large, plus aéré et plus spacieux, le Hall 3 pourra ainsi accueillir davantage de stands. En partenariat avec Interbev, un nouveau ring de 14 x 9 m sera aménagé en son sein, pour organiser des présentations animales complémentaires à celles proposées dans le Zénith. » a précisé Fabrice Berthon. Les surfaces extérieures consacrées au machinisme agricole vont-elles croitre d’un hectare.

Un total de 2 000 animaux

Un total de 24 races bovine, 26 races ovines et 15 races équines seront représentées pour un total de 2 000 animaux en présence. Côté races à viande, ce sera au tour de la Charolaise d’être plus particulièrement sous les projecteurs avec les 400 meilleurs spécimens de la race en compétition durant 4 jours. Comme l’a souligné Sébastien Cluzel, président du herd-book charolais, la première race à viande française entend mettre en avant « son adaptabilité à tous les climats sous toutes les latitudes, sa docilité légendaire et son bon potentiel de croissance. »  

Un atout actuellement apprécié pour valoriser au mieux les rations compte tenu de l’évolution du prix des différentes matières premières incorporées dans les rations d’engraissement. En jouant sur les mots, l’idée est tout au long du salon est de mettre en avant le « bien-être » des détenteurs de cheptels charolais et le « bien naître » des bovins qu’ils sélectionnent. Une vente aux enchères d’une douzaine de reproducteurs répondant aux critères « Sélection Bien Naître » se déroulera le jeudi 6 octobre après le classement des prix de championnat.

Retour en nombre des délégations étrangères

Une centaine de conférences sont d’ores et déjà annoncées. Leurs thématiques auront forcément comme point commun d’être en relation avec l’élevage et la valorisation des surfaces herbagères. Après les années covid, l’édition 2022 sera celle du retour en nombre des délégations étrangères.

Le concours charolais auquel sont convié les délégations de tous les pays dans lesquels la race est élevée, le concours européen Simmental et le congrès européen de la race Hereford sont autant d’évènements qui devraient favoriser le côté cosmopolite de ce salon. « Différentes délégations venues de Mongolie, Georgie, Amérique du Sud, Pologne, Slovaquie, Côte d’Ivoire … ont d’ores et déjà annoncé leur présence. Visites d’élevages et de sites d’entreprises d’aval sont d’ores et déjà planifiés à leur intention. C’est l’une des grosses plus-values apportées par notre salon. » a souligné Benoît Delaloy en charge de la promotion à l’international.

Steppes mongoles

La Mongolie sera le pays plus particulièrement mis à l’honneur cette année. « Ce pays répond bien aux critères qui nous sont chers : tradition d’élevage de ruminants, importantes surfaces pastorales et envie de travailler avec les différents acteurs de l’élevage français. » souligne Benoît Delaloy. Coincée entre la Russie au nord et la Chine au sud, la Mongolie s’étend sur une superficie pratiquement trois fois supérieure à celle de la France métropolitaine pour 3,4 millions d’habitants dont la moitié ont moins de 27 ans.

La Mongolie c’est d’abord l’image de ces immenses étendues, plus proches des steppes arides que de la prairie normande mais qui sont autant de surfaces pastorales actuellement utilisées par 31,1 millions d’ovins, 26,5 millions de caprins, 5 millions de bovins et 4,3 millions de chevaux. Chiffres incluant pour ces espèces la totalité du nombre des individus.

« Nous avons déjà importé des bovins Limousins, Angus et Montbéliard. Et nous espérons approfondir les partenariats et les échanges avec votre pays. » a expliqué Nyamkhuu Ulambayar, ambassadrice de Mongolie en France. Et de préciser que son pays est le premier producteur mondial de cachemire et le second pour la viande de cheval.

Installation et transmission des exploitations agricoles

« Autre point important, nous avons souhaité placer cette année le Sommet sous le signe de l’installation et de la transmission. Une thématique qui nous tient particulièrement à cœur. C’est un enjeu majeur pour les années à venir. » a souligné Jacques Chazalet, son président.

« Pour l’élevage allaitant, la moitié des détenteurs de cheptels ont plus de 50 ans et ils détiennent ensemble 50% des vaches en production. » a rappelé Bruno Dufayet, président de l’Apramac, l’association réunissant les organisations professionnelles du grand Massif central promouvant le Sommet.

Ces deux chiffres résument à eux seuls l’importance de conforter le nombre d’installations si la France entend pérenniser le modèle d’élevages familiaux qui jusqu’à présent a été le sien. « On voit heureusement beaucoup de jeunes sur notre salon. C’est encourageant. » souligne Jacques Chazalet.

L’affiche 2022 est d’ailleurs un bon résumé de cette thématique. Chaque année, la race à l’honneur se retrouve en tête d’affiche et le Herd Book Charolais et les organisateurs ont mis en scène un père et son fils, à savoir Laurent et Maxence Andriot du GAEC Clame-Andriot dans l’Allier avec Martinique, une de leur vache. Un clin d’œil qui est aussi tout un symbole pour l’avenir du troupeau allaitant français.

 

Retrouvez ici la vidéo du concours charolais lors du Sommet de l’élevage 2021

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