Le premier confinement a accéléré l’évolution des habitudes de consommation
Alors qu’un second épisode de confinement a débuté depuis la fin octobre, FranceAgrimer a tiré un bilan du premier épisode qui a eu lieu du 16 mars au 11 mai dernier. Pour la viande bovine, il s’était traduit par une accélération des évolutions des habitudes de consommation.
Alors qu’un second épisode de confinement a débuté depuis la fin octobre, FranceAgrimer a tiré un bilan du premier épisode qui a eu lieu du 16 mars au 11 mai dernier. Pour la viande bovine, il s’était traduit par une accélération des évolutions des habitudes de consommation.
A l’occasion de son dernier conseil spécialisé « Ruminants », FranceAgriMer avait invité des représentants de la Fédération du commerce et de la distribution (FCD) à donner leur analyse sur l’évolution de la consommation au moment du premier confinement. « Cette crise a été un accélérateur de tendances en matière d’attentes sociétales, d’origine et de souveraineté alimentaire, de prix et d’accessibilité. » souligne un compte rendu de cette intervention. Depuis le producteur jusqu’au distributeur, la chaîne alimentaire a dans son ensemble fait preuve d’une bonne réactivité avec une grande implication et mobilisation de tous ses différents acteurs. Et de souligner en particulier la belle efficacité de tous les acteurs en charge de la logistique et de l’approvisionnement des magasins et des drives des différentes enseignes.
Développement "hors normes" du commerce en ligne
L’un des faits marquants de cette période aura d’ailleurs été le développement « hors norme » (+ 31 %) du commerce en ligne au cours de cette période. A l’inverse, compte tenu de leur éloignement des centre villes et des quartiers les plus densément peuplés, les hypermarchés ont globalement vu leurs parts de marché se contracter alors que les petites structures de proximité (supérettes, supermarchés) ont vu leur fréquentation exploser, réduisant de ce fait la gamme des produits achetés.
« Malgré les efforts déployés pour réorienter certaines productions vers les grandes et moyennes surfaces (GMS) pendant le confinement, la FCD souligne que la grande distribution ne peut totalement compenser les pertes de débouchés à l’exportation ou en restauration hors foyer. Aujourd’hui les GMS valorisent environ 47 % des viandes françaises et 36 % des produits laitiers. » indique FranceAgrimer.
Retour partiel à la « normale » en cours de printemps
Dans les semaines qui ont suivi le confinement, les français ont partiellement repris leurs habitudes de consommation mais n’ont pas pour autant totalement abandonné certains des réflexes pris entre le 16 mars et le 11 mai. « La viande hachée fraiche ou surgelée reste plébiscitée par les ménages français pour leur consommation à domicile, avec des achats en croissance par rapport à 2019 durant l’été, sans toutefois atteindre les pics observés pendant le confinement. » indique FranceAgrimer. Selon les espèces, les viandes piécées ont connu des dynamiques différentes. « Les achats de viande de veau, en légère progression pendant le confinement, ont fléchi durant l’été (- 6 % par rapport à 2019). Les achats de viande ovine, en recul depuis le début de l’année (- 8 % de janvier à mai 2020), peinent à se redresser et accusent un repli estival de 2 % par rapport à 2019. » indique France Agrimer.
Il est encore évidemment bien trop tôt pour analyser dans les détails quel sera l’impact du second confinement sur la consommation de viande bovine et plus globalement de produits carnés. Le maintien de l’ouverture des cantines scolaires devrait toutefois contribuer à atténuer le regain d’intérêt des achats de viande hachées pour une consommation à domicile comparativement à ce qui s’était passé au printemps.
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