Aller au contenu principal

[Coronavirus] Le commerce franco-italien du bétail maigre interroge mais demeure fluide

Ce sont d’habitude les crises sanitaires liées aux maladies du bétail qui font tousser le commerce franco-italien du bétail maigre. Le 10 mars, le coronavirus faisait planer des menaces mais ne bloquait pas les flux entre les deux pays.

Déchargement d’un camion de maigre français en Italie. Au 10 mars, il n’y avait en Italie aucune restriction sur le transport d'animaux vivants, d'aliments pour animaux et de produits agroalimentaires et halieutiques.
© F. d'Alteroche

Giuseppe Conte président du Conseil italien a annoncé lundi 9 mars au soir la mise en quarantaine de toute l’Italie. Cette mesure est effective jusqu’au 3 avril prochain afin de tenter de freiner la progression du coronavirus. Tout le pays est donc confiné. Ce décret interdit tous les rassemblements. Il appelle les 60 millions d'Italiens rester le plus possible chez eux et à limiter leurs déplacements au strict nécessaire. Ils doivent donc ”éviter les déplacements” sauf pour aller travailler, se ravitailler ou se faire soigner. Le mardi 10 mars, le ministère de l'Agriculture italien a confirmé que l'activité des opérateurs de transport était reconnue comme "une exigence professionnelle" et qu'à ce titre, "le personnel conduisant les moyens de transport pouvait entrer et sortir des territoires concernés et s'y déplacer, en se limitant aux exigences de livraison et enlèvement". Sauf nouvel ordre, il n’y a donc aucune restriction pour le transport d'animaux vivants, d'aliments pour animaux et de produits agroalimentaires.

Impossible de prédire l'impact sur la consommation

Impossible de prédire -alors même que les limitations de mouvement viennent d’être mises en place- quel sera l’impact de ces restrictions de déplacement sur les niveaux de consommation de viande bovine comme sur les autres produits alimentaires. Mais coronavirus ou pas les italiens ne vont pas s’arrêter de manger du jour au lendemain avec forcément de possibles reports de consommation d’une catégorie d’aliment à une autre. Mais à l’heure où ces lignes sont écrites (le 11 mars) il est évidemment prématuré de s’avancer sur ces sujets.

Alors que leur profession est parfois accusés de profiter du contexte anxiogène du moment pour chercher à tirer les prix vers le bas dans les cours de ferme, la Fédération Française des Commerçants en Bestiaux s’inscrit en faux face à ces accusations. « Le Covid-19 est un sujet à prendre au sérieux et l’actualité nous le confirme tous les jours. Les acteurs du commerce du bétail s’inscrivent de façon responsable dans ce contexte de consignes et de restrictions mises en œuvre par les autorités compétentes et risquent malheureusement tôt ou tard d’en subir, comme tous, les impacts. » souligne la FFCB. Et cette fédération de déplorer certains propos hâtifs et pas forcément fondés. « Ils sont vecteurs de psychose chez les éleveurs et présentent une image négative de la profession. »

Les plus lus

<em class="placeholder">Kathleen Brémont et Stéphane Le Moigne, à la tête d’un troupeau de 170 mères Angus à Ver dans la Manche</em>
Abattoir à la ferme : « De leur naissance jusqu’à l’abattage, nos bovins ne quittent jamais leur lieu de vie »

C’est une première en France. Kathleen Brémont et son compagnon Stéphane, à la tête d’un troupeau de 170 mères Angus à Ver…

<em class="placeholder">engraissement de jeunes bovins </em>
Engraissement des broutards : quelles sont les opportunités de marché à saisir ?

En France, les cours porteurs de la viande, le développement de la contractualisation et les soutiens au financement ont …

champ de triticale essais variétaux
Céréales en élevage bovins viande : le triticale a quarante ans et toujours tous ses atouts

Rustique, productif en paille, peu sensible à l'acidité, le triticale est plébiscité par les éleveurs.

<em class="placeholder">éleveur robot d&#039;alimenation</em>
« Avec le robot d'alimentation, nous avons réorganisé le travail et gagné sur les performances des vaches laitières et des jeunes bovins »

Au Gaec Maillard, dans l’Orne, l’automate Aura de Kuhn a trouvé sa place pour faire gagner du temps et réduire la pénibilité…

<em class="placeholder">Graphique - Une grande variabilité du niveau de persilléNotes de persillé des vaches de réforme (sur 2 506 vaches dans 9 abattoirs)</em>
Viande bovine : quel est le niveau actuel de persillé de la viande des vaches allaitantes ?

Une étude de l'Institut de l'Elevage incluant près de 2500 vaches de réforme met en lumière des différences de niveau moyen de…

<em class="placeholder">Jean-Pierre Pinsault, éleveur à Gévezé en Ille-et-Vilaine. «Le robot d&#039;alimentation est beaucoup plus précis et efficace qu&#039;une distribution au bol.»</em>
« Notre robot alimente jusqu’à 450 bovins dans six bâtiments »

En Ille-et-Vilaine, Caroline et Jean-Pierre Pinsault ont robotisé l’alimentation de leurs 150 mères charolaises et toute leur…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site bovins viande
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière bovins viande
Consultez les revues bovins viande au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière bovins viande