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Le Bœuf Ethique lance un financement participatif pour son abattoir mobile

Le budget est en train d’être bouclé, l’organisation est prête. L’abattoir mobile du Bœuf Ethique prévoit de démarrer son activité au premier semestre 2021.

« Nous sommes en train de finaliser la réception de fonds privés pour plus de 600 000 euros » annonce Emilie Jeannin, éleveuse en Côte-d'Or à l'initiative du Bœuf Ethique, lors d'une conférence de presse organisée le 23 juillet 2020. Un financement participatif est lancé sur la plateforme Miimosa, avec l'objectif de récolter 250 000 euros, sous la forme d'un prêt rémunéré. Le budget sera ensuite bouclé avec un prêt bancaire d’un million d’euros, qui couvrira l’achat du matériel.  

Il est prévu ensuite de lancer la commande du camion à la rentrée, et de démarrer l’activité au premier semestre 2021. Le périmètre est défini à la région Bourgogne-Franche-Comté et les départements allaitants limitrophes (Allier, Rhône, Loire,…). La première année, 120 éleveurs participeront, un effectif qui devrait monter l’année suivante à entre 250 et 300 éleveurs, puis poursuivre sa progression.

« Le volume qui sera traité est évalué à 540 téc la première année, puis 950 téc l’année suivante. L’activité commencera avec quatre bêtes par jour, avant d’augmenter progressivement. Un seul élevage sera traité chaque jour » précise Emilie Jeannin.

Le protocole sanitaire est d’ores et déjà validé par la DDPP de Côte d’Or, et il sera signé prochainement. Un planning prévisionnel de l’activité sera adressé aux services vétérinaires au minimum un mois à l’avance pour l’organisation des inspections. Elles seront assurées par des vétérinaires sanitaires, et les services vétérinaires sont en train de réfléchir aux conditions dans lesquelles pourraient être mandatés des vétérinaires d’exercice libéral.

Lire aussi : Un abattoir mobile qui se déplace d’élevage en élevage

La SAS Le Bœuf Ethique achètera les animaux sur pieds, les abattra sur leur élevage et les vendra sous sa marque. Une charte pour les conditions d’élevage des animaux est définie (alimentation, logement,..), et la contractualisation intègrera notamment les indicateurs interprofessionnels de coûts de production. Les éleveurs s’engagent sur la contractualisation du volume d’animaux qu’ils souhaitent, à partir de quatre bovins.

 

Pour la distribution de la viande, sont pressentis des restaurateurs plutôt de type qualitatifs, des artisans bouchers, et aussi des points de distribution en GMS pour rendre le produit accessible au plus grand nombre.  

"Les objectifs de ce projet sont multiples", rappelle Emilie Jeannin. "Eviter aux animaux les souffrances liées à des transports longs et extrêmement stressants, éviter aux animaux l'univers anxiogène des abattoirs traditionnels et des conditions d'abattage parfois opaques, assurer aux éleveurs une meilleure rémunération en réduisant les intermédiaires, proposer aux consommateurs une viande de qualité répondant à des critères éthiques et en garantir sa parfaite traçabilité." 

Lire aussi : « Quatre ans pour expérimenter l’abattoir mobile »

 

 

 

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