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L'AALVie lance un financement participatif pour son projet d'abattage à la ferme

L'association AALVie (abattage des animaux sur le lieu de vie) a dévoilé son projet lors d'une conférence de presse le 7 juillet 2020. Un financement participatif est lancé. L'objectif est de démarrer l'activité à l'automne 2021.

abattage à la ferme loire atlantique
Les éleveurs de l'AALVie, dont le président est Guylain Pageot (premier rang à gauche) posent devant le caisson mobile d'abattage.
© S.Bourgeois

Après un test réussi sur une vache en février, le projet de l'AALVie a pris quelques mois de retard à cause du confinement.  Mais il entame en ce début d'été une phase active. Un financement participatif est en effet lancé sur la plateforme Miimosa depuis début juillet. Il vise 40 000 donateurs, et sera ouvert par tranches successives. L'ambition est de rassembler un million d'euros.

 

Lire  Un caisson mobile pour abattre les animaux à la ferme 

 

Cette somme couvrira les études de mise en place, l'écriture du plan sanitaire, la constitution de la société, jusqu'à la pose de la première brique.

Il est prévu en effet de construire deux unités fixes de mise en carcasse, l'une à Machecoul en Loire atlantique et l'autre à Plessé. Les animaux y seront éviscérés, dépecés et mis en carcasses. A chacune de ces unités fixes seront rattachés une dizaine de caissons mobiles qui rayonneront sur environ soixante kilomètres dans les élevages du territoire.

"En croisière, chaque unité traitera annuellement 1500 tonnes, soit environ 4500 gros bovins par an (20 par jour). Nous démarrerons avec 2000 à 2500 animaux par an et par unité" dévoile Guylain Pageot, président de l'AALVie. Une quinzaine de personnes devraient être embauchées pour chacune des deux unités. Le budget total à boucler est de 7 millions d'euros. L'objectif que s'est fixé l'AALVie est que la prestation d'abattage revienne pour les éleveurs à un coût similaire à celui d'un abattage classique.

Une société coopérative d'intérêt collectif (scic) SA sera créée. "Ce sont les éleveurs qui gardent le cap, et nos partenaires dont la boucherie artisanale, les abatteurs, les collectivités,...participeront au capital et seront impliqués dans la gouvernance."

Ces éleveurs sont mûs par la volonté d'accompagner leurs animaux jusqu'à la fin de leur vie, en faisant le maximum pour leur éviter tout stress. "Avec l'abattage à la ferme, les animaux ne quittent pas leur élevage ni leurs congénères. L'éleveur les accompagne dans ce moment de la même façon qu'il les a fait naître et les a élevés. Chacun le vit à sa façon."  

"Notre problématique est qu'il n'y a pas d'abattoir de proximité sur notre territoire depuis la fermeture de Challans, et nous n'avons jamais été dans la remise en cause du travail des abattoirs" rappelle Guylain Pageot. "Ce modèle pourrait être dupliqué partout où des éleveurs sont intéressés par cette démarche. Nous allons d'ailleurs mettre en place un label." 

Les porteurs du projet ne cachent pas que cette démarche est en même temps un moyen d'améliorer la plus-value dégagée par des exploitations de taille moyenne, donc plus facilement transmissibles.

Leur objectif est que les outils entrent en activité en septembre 2021.

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