La part des femelles allaitantes inséminées en semences sexées progresse doucement en 2019
Alors que le recours à la semence sexée dans les troupeaux bovins connaît un léger recul (- 3 %), son utilisation dans les troupeaux allaitants se développe.
Alors que le recours à la semence sexée dans les troupeaux bovins connaît un léger recul (- 3 %), son utilisation dans les troupeaux allaitants se développe.
« Le choix de la semence sexée est très variable dans les troupeaux bovins, selon les types de production, laitière ou allaitante, les races et les zones d’élevage. En bovins viande, la part de femelles inséminées en semences sexées augmente lentement pour atteindre près de 3 % des femelles inséminées en 2019, parmi lesquelles 20 % le sont avec de la semence sexée mâle », note l’Institut de l’élevage. Dans les élevages concernés par cette pratique, la semence mâle est employée sur 26 % des vaches allaitantes, 15 % des génisses.
Plus des trois quarts des inséminations en semences sexées enregistrées sont des IA premières. Sur l’ensemble du cheptel bovins, 2 746 taureaux de 32 races différentes sont utilisés dans ce cadre. Côté femelles, des IA sexées sont réalisées dans 28 races de vaches.
Une offre qui s’étoffe en races à viande
L’offre s’élargit dans toutes les races allaitantes, « ce qui contribue au maintien de l’activité. La race Salers se distingue comme étant la race où le recours aux semences sexées est le plus important, avec 20 % des génisses inséminées en semences sexées femelles et près de 10 % des vaches », souligne l’Institut de l’élevage. Son utilisation apparaît comme un levier important de la gestion du renouvellement.
En races allaitantes, il y a en moyenne autant de vaches que de génisses inséminées en semences sexées. « Après une IA1 sexée, l’IA2 éventuelle est assurée en semences sexées pour près de 20% des cas. L’IA3 est le plus souvent réalisée en semences conventionnelles. Au total, toutes races confondues, 10,6 % des IA premières et 3,7 % des IA de retour sont sexées. »
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Des taux de non-retour inférieurs par rapport à la semence conventionnelle
Les taux de non-retour en semences sexées sont inférieurs de 10 à 20% par rapport à de la semence conventionnelle. Les taux de non-retour (TNR 90 jours) en races allaitantes sont plus élevés qu’en races laitières. Sur les génisses, « les TNR90, suite à des IA sexées mâles sont supérieurs à ceux obtenus en semences sexées femelles : + 9 % en blonde d’aquitaine, + 4 % en Charolaise et + 2 % en Limousine. Sur vaches, à l’exception de la blonde d’aquitaine qui affiche un TNR90 sur IA sexées mâles de + 2 % par rapport à l’utilisation de semences femelles, la tendance s’inverse et les écarts de TNR90 observés entre semences sexées mâles et sexées femelles, sont de – 7 % en charolaise et – 8 % en race limousine. »
Les vêlages qui suivent des IA fécondantes en semences sexées femelles, donnent en moyenne 91,2% de femelles nées. Pour la semence sexée mâle la tendance est identique avec un taux de naissance de veaux mâles de 90,5%.
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