Le graphique
La France ne consomme pas ce qu’elle produit
La France produit plus de viande de mâles qu’elle n’en consomme, et consomme plus de viande de femelles qu’elle n’en produit ! Pour mieux ajuster l’offre à la demande, il faudrait, idéalement, que les Français deviennent des adeptes de la viande de taurillons ou bien utiliser de façon beaucoup -mais vraiment beaucoup !- plus conséquente les semences sexées femelles sur les cheptels laitiers et allaitants, de façon à faire naître une proportion nettement plus importante de velles que de veaux. Telle pourrait être l’analyse de ce graphique réalisé par le service économie des filières de l’Institut de l’élevage.
Alors que, l’an dernier, la France a consommé pratiquement autant de viande qu’elle en a produit, cette consommation relève à 78 % de viande de femelles. Toujours d’après les statistiques rapportées par l’Institut de l’élevage, 294 000 tonnes équivalent carcasse (tec) de viande fraîche ou congelée ont été importées l’an dernier pour satisfaire à nos besoins. Il s’agissait essentiellement de viande issue de laitières de réforme. Pays-Bas, Irlande, Allemagne, Belgique et Pologne ont été dans l’ordre nos cinq principaux fournisseurs.
Côté exportations, la même source fait état d’un total de 218 000 tec de viande fraiche et congelée, auxquelles s’ajoutent les animaux finis, exportés en vif, pour un total estimé à 50 000 tec. Autant de viande provenant très majoritairement de mâles entiers. Italie, Allemagne, Grèce et Benelux ont été dans l’ordre nos quatre principaux clients, si on prend en compte les seules exportations de viande et non de vif.