La FNB pointe des essais d'importation par la grande distribution
« Tout signal négatif de l’aval de filière quant aux prix payés aux éleveurs ou à une scandaleuse tentative d’abandon de l’approvisionnement en viandes françaises aggravera la déstabilisation de la production de viande bovine », prévient la Fédération nationale bovine (FNB) dans un communiqué publié le 20 avril 2023. Alors que la décapitalisation se poursuit, le syndicat entend s'opposer à toute baisse de prix ou dégradation de valeur par une « course aux promotions », impulsée par les acteurs de l'aval.
« Tout signal négatif de l’aval de filière quant aux prix payés aux éleveurs ou à une scandaleuse tentative d’abandon de l’approvisionnement en viandes françaises aggravera la déstabilisation de la production de viande bovine », prévient la Fédération nationale bovine (FNB) dans un communiqué publié le 20 avril 2023. Alors que la décapitalisation se poursuit, le syndicat entend s'opposer à toute baisse de prix ou dégradation de valeur par une « course aux promotions », impulsée par les acteurs de l'aval.

Alors que les importations de viande bovine sont majoritairement destinées à la restauration, la Fédération nationale bovine (FNB) dénonce, le 20 avril, « des "ballons d’essai" de l’ensemble de la grande distribution sur un approvisionnement à l’import ». Dans son communiqué, l’association spécialisée cite notamment Carrefour. Le président de la FNB, Patrick Bénézit, appelle les distributeurs à « donner impérativement un signal positif aux producteurs ». Et de menacer : « Nous saurons leur faire entendre [le message des éleveurs] en direct à brève échéance ».
Pour le syndicat, « toute baisse de prix au producteur » serait « totalement artificielle et injustifiable au regard de la conjoncture ». Comme le rappelle la FNB, la production française a reculé en 2022, tandis que la consommation est restée stable, ce qui a soutenu les prix à la production (et profité aux importations).
En hausse constante ces derniers mois, le PMP (prix moyen pondéré national entrée abattoir) relevé par FranceAgriMer s’est récemment dégradé. Cet indicateur a perdu 7 centimes d'euros en deux semaines pour s’établir à 5,33 €/kg en semaine 15 (du 10 avril). Un recul que nos confrères des Marchés attribuent à un déficit de demande (inflation, vacances scolaires, météo défavorable aux barbecues).