"Je suis raisonnablement optimiste pour notre AOP fin gras du Mézenc"
Bernard Bonnefoy, éleveur avec son épouse Cathy aux Estables en Haute-Loire et président de l’AOP fin gras du Mézenc, explique que le développement de la filière se poursuit. La campagne du fin gras se déroule de début février à fin mai.
Bernard Bonnefoy, éleveur avec son épouse Cathy aux Estables en Haute-Loire et président de l’AOP fin gras du Mézenc, explique que le développement de la filière se poursuit. La campagne du fin gras se déroule de début février à fin mai.
" Pour notre AOP fin gras du Mezenc, dont la zone de production est à cheval sur l’Ardèche et la Haute-Loire, le premier confinement a perturbé notre campagne de commercialisation. Notre produit est saisonnier. Les animaux sont finis en hiver et commercialisés de début février à fin mai. Nous avons obtenu l’an dernier une modification temporaire du cahier des charges pour prolonger de deux mois la période d’abattage. Au final, 1 201 génisses et 21 bœufs ont été commercialisés dans 139 boucheries et une petite cinquantaine de restaurants majoritairement situés en Rhônes-Alpes-Auvergne. La production a doublé depuis 2013.
Le développement se poursuit et cette démarche est devenue un des piliers de l’économie du Mézenc. Pour pouvoir garantir la traçabilité de la viande, une boucle spécifique qui permet un microprélèvement d’ADN est apposée sur chaque animal agréé. Dans le cadre de l’AOP nous n’intervenons pas dans la commercialisation des animaux mais nous réalisons un suivi des tarifs. D’après les retours des éleveurs, le prix moyen a été l’an dernier de 5,85 euros du kilo carcasse et 67 % des animaux ont été vendus de 5,5 à 6,10 euros. Ils pèsent en moyenne 371 kg de carcasse avec une moyenne d’un peu plus de 33 mois quand ils sont abattus.
Pensée particulière pour les restaurateurs
Avec mon épouse Cathy, nous avons 40 mères aubracs en système naisseur engraisseur. Tous nos mâles sont castrés et nous complétons cette activité par des gîtes, une ferme pédagogique et des balades à poney. Lors des visites de l’exploitation, quand j’explique la qualité du foin utilisé pendant la finition avec son odeur, sa couleur et la multitude de plantes qui le composent, les visiteurs reconnaissent que notre viande ne peut qu’être bonne. Je suis raisonnablement optimiste pour 2021 en ayant une pensée particulière pour les restaurateurs qui subissent de plein fouet les restrictions imposées par cette pandémie."