Équarrissage : la collecte des cadavres est perturbée dans plusieurs départements
Le retour à la normal pourrait prendre plusieurs semaines. La collecte des cadavres d’animaux est perturbée depuis le lundi 19 août 2024 dans plusieurs départements du nord de la France dont la Haute-Saône, la Côte d’Or, la Haute-Marne et la Normandie. En cause, les vagues de chaleur qui ont surchargé les usines de traitement.
Le retour à la normal pourrait prendre plusieurs semaines. La collecte des cadavres d’animaux est perturbée depuis le lundi 19 août 2024 dans plusieurs départements du nord de la France dont la Haute-Saône, la Côte d’Or, la Haute-Marne et la Normandie. En cause, les vagues de chaleur qui ont surchargé les usines de traitement.
La collecte des cadavres d’animaux par l’équarrisseur Atemax est perturbée depuis le lundi 19 août 2024 dans plusieurs départements du nord de la France, notamment la Haute-Saône, la Côte d’Or, et la Haute-Marne, ainsi que la Normandie.
Des usines à la peine dans l’Aisne et la Normandie
A l’origine de ces perturbations, les vagues de chaleur enregistrées fin juillet et début août, qui ralentissent l’activité de traitement en raison de « l’état dégradé des cadavres (notamment de volailles) » et entrainent « l’accumulation des stocks à l’usine, ainsi que dans les centres de collecte de la zone », explique l’équarrisseur Atemax, relayé par le GDS 53. Les épizooties, dont la fièvre catarrhale ovine et l'influenza aviaire, engendrent elles aussi de la surmortalité dans les élevages.
Les usines de Vénérolles, dans l’Aisne, et de St-Langis dans l’Orne sont particulièrement impactées. Dans un communiqué du 23 août, le préfet du département de la Seine-Maritime alerte sur « le risque de saturation » et prescrit à l'opérateur des mesures d'urgence, dont les services de l’État « s’assureront de la mise en oeuvre, dès ce week-end ».
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Quand la collecte d’équarrissage reviendra-t-elle à la normale ?
Le retour à la normale « se compte plus en semaines qu’en jours », explique Sophie Grégoire, directrice de la communication d’Atemax, à France Bleu Besançon. « Nous sommes contraints désormais de trouver des solutions alternatives : transférer notre stock vers d'autres entreprises, enfouir ou incinérer les cadavres. On a plus de 800 tonnes de matières animales à traiter pour espérer un rétablissement de la situation ». Les centres de ramassage ont réduit les tournées de collectes. « Nous le déplorons et restons déterminés à honorer notre service auprès des éleveurs et à garantir la sécurité sanitaire dans les élevages », souligne l’équarrisseur.
Atemax travaille en collaboration avec les autorités sanitaires départementales pour « mettre en place des solutions alternatives permettant d’assurer le service d’équarrissage », selon le GDS 53.
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Que faire en cas de retard de collecte d’équarrissage sur mon élevage ?
En attendant un retour à la normale, les éleveurs sont encouragés à « garder les corps dans leurs fermes, le plus à l'ombre et au frais possible en attendant que la situation se décante, » explique Thierry Chalmin, président de la chambre d'agriculture de Haute-Saône, à France Bleu Besançon.
Recouvrir les cadavres de paille peut ralentir le processus de décomposition. A l’inverse, les bâches en plastique sont déconseillées. Enfin, l’utilisation de chaux est également à éviter, car elle réagit lors du traitement et compromet le rétablissement des usines.