En Nouvelle-Zélande, bovins viande et ovins sont complémentaires
En Nouvelle-Zélande, la production laitière est reine. Mais les bovins viande ne sont pas en reste car ils permettent de valoriser chaque mètre carré de l’île du Sud.
En Nouvelle-Zélande, la production laitière est reine. Mais les bovins viande ne sont pas en reste car ils permettent de valoriser chaque mètre carré de l’île du Sud.
« Les bœufs passent après les moutons et la seule chose qui passent avant un ovin est une vache laitière ». Richard Slee, éleveurs néo-zélandais (3 600 hectares, 1 200 brebis et 600 Angus) résume bien la situation de l’île du Sud de la Nouvelle-Zélande. C'est ce qu'il a expliqué à un groupe de responsables professionnels lors d'un voyage d'études en Nouvelle-Zélande. Celui-ci a été organisé en février 2023 par Agrilys, agence de voyage spécialisée dans les voyages d’étude pour les professionnels de l’agriculture, et l'Institut de l'Elevage.
Les meilleures prairies, généralement irriguées, sont dédiées aux vaches laitières. Ici, chaque lande de terre est exploitée. Les ovins se contentent, eux, des terres non irriguées, plus en altitude ou très vallonnées. Les bovins passent ensuite.
« Les bovins viande sont les seuls capables de transformer les pâtures de mauvaises qualités en argent » Matt Iremonger, manager à la Willesden Farms Ltd
Lorsqu’on lui demande pourquoi ils élèvent les deux espèces, sa réponse est sans équivoque : la gestion du pâturage. « Les bovins mangent derrière les ovins et exploitent les moins bonnes pâtures. » Sur cette ferme du sud-est de la Nouvelle-Zélande, seules les génisses laitières sont élevées. Les vaches laitières accomplissent leur carrière dans le Canterbury où les prairies sont plus productives.
Même son de cloche à la Willesden Farms Ltd. « Les bovins viande sont les seuls capables de transformer les pâtures de mauvaise qualité en argent », explique son manager Matt Iremonger (200 Angus et 12 000 brebis).
Le bon animal pour le bon environnement
Le calcul est avant tout économique. Selon la Rabobank, principale banque agricole du pays, la rentabilité des capitaux investis des exploitations ovins et bovins oscille entre 1 et 3 % quand elles flirtent avec les 6 à 8 % en lait.
Andy Fox, un autre éleveur néo-zélandais (250 croisés Hereford x Angus et 6 000 brebis) abonde : « les systèmes ovins et bovins sont complémentaires. Ils permettent d’équilibrer les risques. »