En Argentine, Mariano Williams voudrait pouvoir exporter sa production de bœuf

de Liniers pour le compte
de négociants. " Cela m’a permis de mieux connaître et mieux défendre a posteriori le prix
de mes animaux. »
Mariano Williams est éleveur de vaches angus sur 1236 hectares dans le bassin du Salado en Argentine. Il est également trésorier de la Confédération des associations rurales de Buenos Aires et de La Pampa (CARBAP). Le souhait de cet exploitant syndicaliste, actuellement, est de tourner la page et de revenir à l'export.
En Argentine, les prix du bétail évoluent en dents de scie pour ne pas dire en montagne russe. Aujourd’hui, un bouvillon gras de 400 kg vaut autour de 1,50 euro le kilo vif.
« Le bétail est bradé car le gouvernement contrôle le prix du bœuf à l’étalage pour que les citadins puissent manger leur grillade dominicale, sans laquelle leur humeur vire au noir », se désole Mariano Williams. Et de déplorer aussi l’évolution de la mentalité de la population argentine. Très majoritairement urbaine, elle est le plus souvent « dressée », à tous points de vue, contre les propriétaires terriens, souvent enviés, voire haïs par des citadins qui ignorent ou plutôt méconnaissent l’activité d’élevage.
« Nous voudrions juste que nos dirigeants politiques nous laissent travailler, lâche-t-il. Notre priorité reste de pouvoir exporter librement du bœuf. Nous ne produisons presque plus d’animaux lourds, lesquels étaient jusque-là destinés en priorité aux marchés d’exportation », dit-il en évoquant les restrictions à l’export de bœuf imposées depuis huit ans, pour privilégier l’offre du marché domestique aux dépens du commerce extérieur, favorisant cette production de carcasses légères plébiscitées par le marché intérieur argentin.