« Des légumineuses dans les méteils pour plus d’autonomie »
Sur 25 hectares, Pierre-Joël Lenormand implante dans l’Orne des mélanges de méteils avec une forte proportion de légumineuses, notamment de vesce de Narbonne.
Sur 25 hectares, Pierre-Joël Lenormand implante dans l’Orne des mélanges de méteils avec une forte proportion de légumineuses, notamment de vesce de Narbonne.

« Je cultive des méteils à haute teneur en légumineuses depuis plus de 15 ans pour atteindre l’autonomie alimentaire sur mon troupeau », commence Pierre-Joël Lenormand, éleveur de vaches laitières à Montsecret dans l’Orne. Il travaille sur 220 hectares dont 100 d’herbe, 60 de maïs, 40 de céréales, 25 de méteils et quelques hectares de trèfle violet en pur.
Pour obtenir un méteil qui se tienne bien, l’exploitant utilise deux mélanges qu’il assemble. L’un est composé de céréales (blé et triticale - 22 % du nombre de graines) et de légumineuses (trèfle vésiculeux, vesce commune, vesce de Narbonne, pois fourragers) et l’autre, uniquement de légumineuses (vesce de Narbonne, pois fourrager et vesce commune).
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« Je mets une dose du mélange avec céréales pour deux doses du mélange légumineuses pour obtenir une proportion de fourragères de 70 %. J’utilise de la vesce de Narbonne depuis quatre ans environ. Elle produit un peu plus que la vesce commune et se tient mieux. Elle est proche d’une féverole. Sa valeur alimentaire varie en fonction de l’humidité hivernale mais je parviens en moyenne à des mélanges entre 17 et 18 de protéines. »
Un ensilage à 17-18 de protéines
Les méteils sont implantés à l’automne après un précèdent orge ou maïs, aux alentours du 15-20 octobre, pour atteindre le stade 2-3 feuilles avant l’hiver et éviter le salissement. Ils sont récoltés au 20-25 mai. Après la fauche, un séchage de 3 à 4 jours est nécessaire. Ils sont ensuite andainés et ensilés à 30-32 % de MS.
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« On les bouge le moins possible pour éviter les pertes de feuilles. Leur conservation nécessite systématiquement un conservateur et on les recouvre d’une couche d’ensilage d’herbe pour éviter les reprises de fermentation à l’ouverture du silo. » Derrière les méteils, du maïs est semé ou parfois du trèfle violet. Dans ce cas, il est sursemé dans le méteil en février mars. « Étant en TCS, j’utilise un semoir Väderstad pour réaliser le travail et l’ensemencement des méteils en un seul passage. »
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