Prix des bovins
Des carcasses plus lourdes face à un prix du kilo plus bas
Prix des bovins
L´augmentation du poids des carcasses permet de compenser la baisse du prix au kilo. Mais l´évolution du poids des animaux vendus varie en fonction des différentes catégories.
Dans la formation du prix d´un animal, le prix au kilo a son importance mais le prix de vente est aussi étroitement dépendant du poids vendu. Sous l´influence du marché et des progrès techniques, on a enregistré depuis dix ans une progression générale des poids de carcasse qui a permis au moins en partie de compenser la baisse du prix au kilo. Les données issues de l´appui technique font état sur la zone charolaise d´une progression des poids de carcasse de 20 kilos pour les vaches, 23 kilos pour les génisses et 13 kilos pour les JB. Pour le bétail maigre, les résultats divergent : + 20 kilos pour les repoussés et -10 kilos pour les taurillons d´herbe maigre.
Pour les mâles, on a vu ces dernières années, une évolution de la part relative des différentes catégories produites.
Pas de bouleversement majeur
Dans la zone charolaise, les JB, les taurillons d´herbe et les broutards ont reculé de façon parfois sensible au profit du broutard repoussé, traduisant ainsi - hors contexte de crise - une ambiance favorable à la production de « maigres lourds » destinés à l´Italie. Pour l´avenir, aucun bouleversement majeur n´est pronostiqué en matière de poids des animaux vendus. Mais le réseau d´élevage charolais estime que les nouvelles modalités d´obtention de la PSBM (9 mois au lieu de 10) pourraient conduire les producteurs de broutards non primés à s´orienter vers le broutard lourd primé vendu juste avant la rentrée à l´étable sans avoir à beaucoup modifier leurs pratiques . Pour les producteurs de broutards repoussés, les évolutions éventuelles seront avant tout liées à l´adaptation au débouché italien. «La durée minimum de finition en Italie est fixée à 4 ou 5 mois pour bénéficier des aides nationales. Pour respecter cette condition en tenant compte des poids à l´abattage (380 à 400 kg), les poids moyens de ces repoussés ne devraient pas dépasser 450 à 480 kilos. A savoir le poids vif à l´abattage diminué d´un gain estimé sur la base d´un GMQ de 1,5 kilo en atelier d´engraissement.»
Rajeunissement et allègement des taurillons maigres
Pour les taurillons maigres, les exigences d´âge à l´abattage (moins de 24 mois pour échapper au test et moins de 20 à 22 mois dans les cahiers des charges de certaines enseignes de la grande distribution italienne) devraient inciter à un certain rajeunissement et allègement des animaux. Ce même problème commercial a également toutes les chances de se retrouver du côté des génisses jusqu´à présent vendues maigres pour l´exportation autour de 20 mois. Pour les animaux finis en France, l´alourdissement trop important des carcasses de JB risque par la suite de pénaliser les débouchés. Mais cela ne constitue pas vraiment une nouveauté ! Pour ce qui est des vaches et des génisses destinées au marché français, tout laisse à penser que le rajeunissement des troupeaux et l´optimisation des conduites d´élevage va encore dans un proche avenir faire gagner quelques kilos de carcasse.