Sommet de l'Elevage
[VIDEO] Carole Davière Boutet : « Représenter la race Blonde d'Aquitaine »
« Je suis la troisième génération installée sur le site. J’ai repris l’exploitation en 2007, en individuel. J’ai un atelier volailles de Loué et un petit cheptel de Blondes d’Aquitaine, le tout sur 80 hectares de SAU entièrement consacrées à l’herbe. Chaque année, je prépare quarante mères, dix sont vendues pleines, les autres mettent bas sur l’exploitation. Je suis passionnée de dressage et réalise des prestations. La vente de génétique (reproducteurs mâles et génisses, embryons, vaches pleines) représente l’essentiel des sorties d’animaux, même si je commercialise quelques vaches engraissées et une fois par an des caissettes de vaches et veaux. Je recherche des animaux équilibrés et complets.
Je participe aux concours de la race depuis mon installation. Cela me permet de valider mon travail de dressage, de me positionner quant à mes choix génétiques et de les faire évoluer. Sur l’automne, j’ai pris part au festival d’Evron en Mayenne, au Space à Rennes et aux quatre jours du Mans. Je suis également présente au national de la race qui, cette année, se déroulera au Sommet de l’élevage, une belle vitrine pour notre race. J’emmène six animaux de 2-3 ans ainsi que deux veaux : Missouri, 3 ans, fils d’Hemingway ; Obalix, 1 an, fils de Horfe sur Jasmine ; Nicorette et Nectarine, deux génisses gestantes, filles de Fromant et deux vaches suitées de moins de 3 ans, Merveille, fille de Fromant sur Isia et Magny, fille de Iodelys sur Joice. Ils pourront concourir au prix d’ensemble. Une première pour moi ! Et un investissement lourd en dressage, en alimentation, parage, ostéopathie, analyses, inscriptions, transports, logement… d’autant plus avec la sécheresse de cette année. Les quantités de foin et d’enrubannage de luzerne, base de mes rations, sont inférieures aux années précédentes et occasionneront un surcoût de paille, les échanges paille-fumier étant moindres. L’important est de distribuer une alimentation équilibrée, certes un peu plus soutenue les deux mois qui précèdent le concours. J’ajoute un aliment de préparation concours en fonction du poids de l’animal, des cures d’hépato pour ne pas engorger le foie et des cures de vitamines. Ces jeunes animaux représentent mes choix d’investissement pour demain, j’espère que le dressage sera à la hauteur et qu’ils représenteront bien la race. »