Variétés, paillage biodégradable, substrats : trois nouveaux essais fraise mis en place par l'Aprel
L’Aprel a mis en place cette année trois nouveaux essais « conduite » sur fraisier : un essai variétés conduit en bio, un essai sur un paillage biodégradable, et un essai sur la longévité des nouveaux substrats.
L’Aprel a mis en place cette année trois nouveaux essais « conduite » sur fraisier : un essai variétés conduit en bio, un essai sur un paillage biodégradable, et un essai sur la longévité des nouveaux substrats.
L’Aprel a poursuivi ses essais délocalisés chez les producteurs de fraise, tout en adaptant ses consignes pour les visites des parcelles expérimentales ouvertes aux producteurs. « A côté des essais variétaux traditionnels (1), nous avons voulu mettre en place un essai en bio, avec des variétés comme Cléry, Dream ou Magnum, complétées par deux variétés sous numéro récentes en trayplant, pour voir comment toutes ces variétés se comportaient en conduite bio », annonce Elodie Derivery, chargée d’expérimentation à l’Aprel, lors d’une première rencontre organisée mi-avril à Mazan dans le Vaucluse. « Cette culture est donc conduite en sol. Les fraisiculteurs ont moins de marge de manœuvre sur les moyens de protection, en particulier pour lutter contre les pucerons. Et c’est un peu moins poussé en fertilisation également », précise-t-elle.
Voir comment se comporte un paillage biodégradable
Les paillages biodégradables sont un second sujet d’essai suivi par l’Aprel cette année. A l’image de ceux sur salade, l’Aprel a mis en place une culture de fraise plantée sur paillage biodégradable (Bionov 20 µm, noir-Barbier) en comparaison avec une conduite sur paillage plastique traditionnel. « Avec une plantation de trayplants, nous sommes sur une culture installée de décembre à juin, un temps relativement court. Par ailleurs, la fraise est une culture qui n’est pas trop lourde. Nous avons donc voulu voir comment se comportait un paillage biodégradable. »
Pour l’instant (mi-avril, ndlr), les résultats sont plutôt « satisfaisants ». La culture se développe correctement, de manière homogène et sans apparition de fruits pourris. « Nous n’avons par ailleurs aucun retard comparativement au polypropylène et pas de dégradation du paillage biodégradable non plus, que ce soit sur les bords ou près des goutteurs », résume Elodie Derivery. Enfin, le troisième et dernier nouvel essai est lancé cette année, celui portant sur les substrats.
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Il y a quelques années, l’Aprel avait lancé une expérimentation comparant différents substrats conservés deux ans au lieu d’une année. « Les résultats n’avaient pas été très positifs », se remémore la chargée d’expérimentation. « Nous avions vu des baisses de rendements avec les substrats conservés deux ans, et des difficultés de reprise en deuxième année ». Depuis, de nouvelles solutions ont fait leur apparition sur le marché. D’où la remise en place de l’essai. « Nous voulons voir ces nouveaux substrats et leur impact sur la deuxième année de production, en contrôlant en particulier les rendements et la qualité des fruits », conclut Elodie Derivery.