Lutte contre le gel : taille hivernale ou taille tardive, que choisir ?
La chambre d’agriculture de Gironde a mis au point un arbre décisionnel permettant de choisir sa période de taille en fonction du risque de gel et de la vigueur des parcelles.

Quelle période de taille faut-il privilégier ? La réponse ne serait pas si tranchée, selon des essais menés en Gironde, dans le cadre du GIEE(1) adaptation au changement climatique. Les viticulteurs du groupe ont testé plusieurs modalités dont la taille hivernale, la taille hivernale avec ébourgeonnage en mars, la taille printanière avant débourrement, ou encore la taille printanière et l’ébourgeonnage en postgel. Les résultats diffèrent selon les millésimes et les parcelles. Mais « ce qui est sûr, c’est que toutes les modalités ressortent mieux que la taille hivernale par rapport au nombre de bourgeons gelés », indique Annabel Garçon, animatrice climat-environnement à la chambre d’agriculture de la Gironde.
La rotation des parcelles, une solution
En revanche, cette moindre sensibilité au gel s’accompagne d’une baisse de vigueur au bout de trois ans de taille tardive. Et ce, qu’elle soit en période de pré ou postdébourrement. Ces résultats ont été constatés via des pesées de bois et confirment ceux obtenus en Bourgogne par Benjamin Bois. La conseillère préconise donc de privilégier la taille tardive sur des parcelles vigoureuses et/ou jeunes, et d’alterner les parcelles. Un meilleur amendement peut aussi être une solution. La sensibilité au gel et la vigueur des parcelles sont donc autant de critères à prendre en compte avant de choisir sa période de taille.