Allemagne
[Coronavirus Covid-19] Les achats de fruits et légumes bio toujours en hausse en Allemagne
Les ventes de fruits et légumes bio outre-Rhin continuent de se développer malgré la situation actuelle. La grande distribution domine le marché.
Les ventes de fruits et légumes bio outre-Rhin continuent de se développer malgré la situation actuelle. La grande distribution domine le marché.
Crise du coronavirus ou pas, les ventes de fruits et légumes bio outre-Rhin conservent un dynamisme notable : « En Allemagne, la crise n’a pas eu d’effets négatifs sur les ventes de fruits et légumes bio, souligne Burkhard Schaer, codirecteur la société d’études franco-allemande Ecozept, en fait, elles ont suivi la même tendance haussière que les autres produits alimentaires bio : 17 % de croissance en février dernier, et même si les chiffres de mars ne sont pas encore définitifs, la progression sera de 30 % au minimum ».
La hausse actuelle des ventes s’explique aussi par une forte progression des paniers de fruits et légumes bio. « L’Allemagne est entrée dans cette crise un peu plus tard que la France. La première réaction de la distribution bio spécialisée allemande a été de minimiser l’importance de la crise. Cependant, face à l’inquiétude montante du consommateur, elle a rapidement réagi. Elle ne pouvait pas laisser l’impression de rien faire alors qu’au même moment la grande distribution déployait une importante communication sur le sujet », remarque Burkhard Schaer.
Concurrence entre GMS et distributeurs spécialisés bio
Cela souligne l’âpre concurrence existant entre la GMS et les distributeurs spécialisés bio. Il faut dire que le marché des fruits et légumes bio outre-Rhin a dépassé 1,5 Md€ de chiffre d’affaires en 2019 (687 M€ en fruits, 862 M€ en légumes) et en volumes, 473 600 t de fruits et légumes ont été vendues.
En légumes (hors pommes de terre), la GMS assure 65 % des ventes et la distribution spécialisée 14 %. Elle est aussi prédominante en fruits : 67 % contre 15 %. Il faut aussi compter avec le hard discount (28 % en légumes, 29 % en fruits) : « Ce format détient des parts de marché très importantes dans quelques catégories : pommes de terre, pommes, carottes où plus de la moitié des ventes est effectuée par Aldi, Lidl, Norma… », explique Burkhard Schaer.
On note aussi un rajeunissement de la clientèle : la classe d’âge 20-25 ans augmente sa consommation bio en privilégiant la grande distribution.