Un téléphérique à lait sur le fil : un appel aux dons est lancé
A Blois-sur-Seille, dans le Jura, les habitants sont décidés à réhabiliter un téléphérique à lait construit au 19e siècle et qui a fonctionné jusqu’en 1983. Un appel à dons est lancé via la Fondation du Patrimoine.
A Blois-sur-Seille, dans le Jura, les habitants sont décidés à réhabiliter un téléphérique à lait construit au 19e siècle et qui a fonctionné jusqu’en 1983. Un appel à dons est lancé via la Fondation du Patrimoine.
L’installation unique en France n’est plus en service aujourd’hui mais les habitants de la commune de Blois-sur-Seille, dans le Jura, tiennent à ce téléphérique un peu particulier, qui fait partie de leur patrimoine. Au pays du Comté, au 19è siècle, les éleveurs de la commune avaient construit ce téléphérique à lait pour acheminer leur production à la fromagerie. C’est en 1893 que le porte-lait est imaginé par un paysan qui, pendant son service militaire à Grenoble, a vu ce système utilisé dans les Alpes pour porter des pierres. L’idée ingénieuse va permettre d’éviter les trajets sur 5 km pour descendre les 4 bidons de 50 litres, les « bouilles » à lait, matin et soir, à 200 mètres en contrebas.
Un financement basé sur des fonds des collectivités et des dons
L’information est rapportée par France 3 Bourgogne Franche-Comté. Les images diffusées sur YouTube datent de 1977 et l’équipement a été en service jusqu’en 1983, année de fermeture de la fruitière. Depuis, les cabanes qui abritaient l’installation ont été rénovées, précise France 3, et il s’agit aujourd’hui de restaurer le système de montée et descente des bidons. Son fonctionnement est basé sur la gravitation. Un panier chargé avec les bidons de lait quitte la gare située à flanc de plateau, permettant, grâce à sa descente vers la gare de la vallée, la remontée des bidons vides.
Pour réhabiliter le téléphérique, une partie du financement devrait être assuré par les collectivités mais les acteurs de ce projet vont devoir également faire appel aux dons. « La restauration, avec la mise en sécurité pour l’accueil du public, devrait coûter 100 000 euros », indique la chaîne régionale.
Une souscription est organisée par la Fondation du patrimoine. A ce jour 2775 euros ont été mobilisés. Il reste 360 jours pour recueillir l’intégralité de la somme de 22 000 euros attendue pour soutenir le projet.