Viticulture : l’été pourri ne devrait pas altérer les vendanges massiacoises
Les vignerons du pays de Massiac feront bientôt leurs vendanges. Comment s’annoncent-elles ?
L'année 2014 restera “une année difficile par rapport au temps qu’il a fait : pluvieux, avec un épisode de grêle qui ne m’a pas trop sévèrement touché”. David Chabasseur, jeune vigneron de Massiac qui produit et commercialise son vin, est cependant confiant : “Il reste un mois et demi avant les vendanges, et la qualité sera au rendez-vous.” En témoignent “des grappes saines, exemptes de pourriture”. Quant au nombre d’hectolitres, difficile de savoir précisément. Mais, pour optimiser la récolte, il faudrait encore “un été indien”. Ce jeune pro- ducteur récoltant s’est installé en 2007 en terre massiacoise, et les années qui passent s’avèrent plus délicates qu’il ne le croyait : après une première récolte en 2009, en 2010 il a subi le gel de la fin mai, et la sécheresse de 2011 a eu pour conséquence une baisse des rendements.
Des contraintes locales
Les parcelles sont jeunes, alors, revers de la médaille, la vigne est plus fragile. Et si disposer du terrain assez facilement à Massiac via l’opération Palhàs (cultures en terrasse) lui a permis de s’installer, il estime qu’acheter une parcelle dans le sud lui serait, au final, revenu moins cher, du fait d’une production immédiate - quandil lui a fallu attendre quatre ans sa première cuvée. Mais il participe aussi à un défi collectif, et cela n’apas de prix… Outre sa gamme gamay, pinot noir et chardonnay, il propose, nouveauté, un vin rouge vieilli en fût de chêne, et un rosé. Pour autant, la vigne n’est pas - encore - sa principale activité : “D’ailleurs, je ne pourrais pas en vivre”, admet-il. Aujourd’hui, saproduction de 2 500 bouteilles par an, en vente dans divers commerces,restaurants et dans sa cave du domaine de Rabeyrolles, n’est pas encore à la hauteur des 6 000 qu’il escomptait en 2010. Et, plus modestement, il vise désormais, dans les cinq ans, une production de 4 000 bouteilles. Les investissements du départ ont été lourds : achat des cuves, et de divers instruments. Dans un an, il aura remboursé ses premiers emprunts, mais il lui faudra alors à nouveau investir pour s’agrandir. Pour cela, il défriche un terrain de ses racines de châtaignier et attend la cuvée 2014… À 530 mètres d’altitude, la vigne craint les gelées de printemps, mais aussi celles, toujours possibles, d’automne. “C’est fin août que je suis le plus stressé”, reconnaît-il. Et pour la vendange qui s’annonce, famille et amis seront mis à contribution, de même pour la mise en bouteilles. D’ici là, il doit procéder à diverses opérations : “Surveiller la vigne, effeuiller, préparer la cave et… prier.”
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