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Théâtre de rue
Venus pour les spectacles, les festivaliers ont moins consommé

Difficile de faire un point précis sur la fréquentation de l’évènement, des indicateurs s’avérant parfois contradictoires. Une chose est sûre, la jauge maximale a été atteinte. 

Lorsque sonne l’heure du bilan du festival d’Aurillac, traditionnellement trois volets sont développés : le point de vue artistique, l’organisation logistique et la sécurité. Ce fut encore le cas cette année, lors d’une conférence de presse qu’ont conjointement tenue les organisateurs d’Éclat, la Ville d’Aurillac, la Communauté d’agglomération et les services de l’État.  À la sempiternelle question “y a-t-il eu plus ou moins de monde que les années précédentes”, personne ne peut répondre avec précision. Tout le monde s’accorde autour du chiffre de 120 000 festivaliers. Mais aucun comptage précis n’est effectué et les indicateurs habituellement utilisés sont contradictoires. Et surtout, le directeur du festival, Jean-Marie Songy, estime que le pic atteint l’an dernier constitue une jauge maximale en termes d’occupation de l’espace public, d’accueil des troupes et des festivaliers, de sécurité publique, aussi... Alors désormais, pas question de reprogrammer le festival la semaine du 15 août (comme en 2011). La 28e édition devrait se tenir du 21 au 24 août 2013, révèle-t-il. Deux innovations, testées cette année, devraient être reconduites : l’extension des parkings dits “de dissuasion” à l’entrée de la ville (et une plus grande sévérité pour les stationnements abusifs aux abords du centre- ville) et le point central des navettes Stabus (qui desservent aussi bien les parkings que les lieux de spectacle) installé au parking Paul-Doumer, à proximité de la Chambre d’agriculture. Elles ont transporté 115 000 voyageurs...

En chiffres


Le parking du Foirail et celui à proximité du Prisme ont toujours été pleins ; celui sur l’aire événementielle a accueilli 3 260 véhicules, soit une moyenne de 1 200 voitures par jour, hormis le samedi où seulement 700 y ont été garées. “Ce qui traduit un départ précipité des festivaliers, sans doute suite aux orages”, analyse le député-maire, Alain Calmette. Les chiffres de fréquentation du camping provisoire, installé à La Ponétie, corroborent : 5 300 campeurs (soit peu ou prou les chiffres des années précédentes), avec un pic le jeudi et un déficit le samedi. Les agents communaux ont effectué 10 732 heures au seul profit de l’organisation logistique. S’y ajoutent les heures réalisées par les agents de la Caba  (Communauté d’agglomération).  Ils ont par exemple dû collecter 72,48 tonnes de déchets (+ 7,8 %) et assurer la distribution d’eau potable (+13,6 %), notamment durant la première période où sévissaient des températures caniculaires.  “L’affluence dont jouit le festival de théâtre de rue d’Aurillac appelle une vigilance particulière des services de sécurité, de secours et de contrôle”, a rappelé le préfet, Marc-René Bayle. Sous son autorité, plus de 600 agents publics et militaires ont été mobilisés (police, gendarmerie, CRS et un hélicoptère spécialement affrété). Sur 1 000 contrôles effectués, 215 infractions ont été relevées. Sur le volet sanitaire, les services des fraudes ont procédé à 77 inspections qui ont débouché sur deux procès verbaux (56 kg de denrées détruites et 60 bocaux de substitut de tabac). Quant aux douanes, elles ont saisi 45 g d’herbe de cannabis, 37 g de résine de cannabis, une dose d’amphétamine, 27 paquets de tabac et 158 pots de tabac à narguilé... Les pompiers ont effectué 61 interventions (comme l’an passé) ; 64 patients ont été pris en charge par le Samu (moins d’alcoolisation que les années précédentes) ; une infirmière de nuit, spécialement affectée, a réalisé 45 interventions. Parallèlement, l’association de Protection civile a déployé 20 secouristes chaque jour qui ont réalisé quelque 252 interventions, particulièrement déterminantes lors de l’épisode de grêle où 23 victimes ont été transportées au centre hospitalier. Côté consommation, on s’attend à un recul par rapport aux années précédentes, même si les billetteries n’ont jamais autant fonctionné (+35 %). Les distributeurs automatiques de billets accusent en effet une baisse de 10 à 15 % par rapport aux sommes habituellement retirées. Mais afin d’y voir plus clair, une enquête plus fine a été conduite cette année sur les réelles retombées économiques engendrées par la manifestation. Un festival qui a aussi pour objet de faire parler d’Aurillac partout en France, voire en Europe. Un événement qui, aux yeux du maire, reste le vecteur de notoriété le plus important... après la météo ? 



Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.
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