EVENEMENT
« Une solution efficace pour désherber les champs de céréales »
Une journée pour présenter le désherbage mécanique a eu lieu le jeudi 25 mai à Vallon-en-Sully. Elle a été co-organisée par l’association Allier Bio et la fédération des Cuma d’Auvergne.
Une journée pour présenter le désherbage mécanique a eu lieu le jeudi 25 mai à Vallon-en-Sully. Elle a été co-organisée par l’association Allier Bio et la fédération des Cuma d’Auvergne.
Au milieu d’un champ, deux machines s’activent sous les yeux d’une dizaine de personnes, venues assister ce jour-là, à la présentation de matériel de désherbage mécanique. À la manœuvre, Anthony Thevenot, agriculteur installé en polyculture élevage sur le lieu-dit des Donnerons, près de la commune de Vallon-en-Sully, depuis plus de 7 ans maintenant. « Je suis convaincu que ces deux machines ont un rôle à jouer et un intérêt significatif pour le désherbage des céréales. Elles présentent un intérêt économique, leur acquisition nécessite un investissement important mais au final c’est rentable », affirme l’agriculteur. Je connaissais déjà ces machines mais aujourd’hui je suis convaincu par leur efficacité. Le seul inconvénient, c’est qu’il faut prendre le temps de les utiliser correctement, à l’automne, au moment des semis. Stéphane Lebègue, salarié au sein de la société Stecomat, est venu présenter ce matin une herse étrille de la marque Dachart. « Elles est utilisable par tous les agriculteurs, peu importe la taille de l’exploitation », explique le salarié. « Ces deux herses étrilles présentent de nombreux avantages. Les dents conviennent parfaitement aux irrégularités du sol. Chacune d’entre elles est montée individuellement. Elles sont tendues par un ressort. Grâce à cela, toutes les dents s’adaptent à la forme de la surface du sol, indépendamment l’une de l’autre. » La société Stecomat est spécialisée dans la herse étrille et le désherbage mécanique. « Cette machine mesure 12 mètres de large, c’est un outil spécifique pour le désherbage mécanique, notamment pour les céréales et les plantes cerclées. Elle est très précise en termes de profondeur de travail, mais pour autant elle ne blesse pas la culture qui a été mise en place. » Les clients de la société Stecomat sont à 75 % des agriculteurs spécialisés dans l’agriculture biologique. Pour l’acquisition d’une herse étrille de la marque Dachart, il faut compter entre 26 000 et 27 000 euros. « La nouvelle politique agricole commune et les normes européennes obligent les exploitants à réduire leur utilisation de produits phytosanitaires, en conséquence la demande pour ce type d’outil est accrue », ajoute Stéphane Lebègue. « Mon rôle consiste à accompagner les concessionnaires et les agriculteurs afin de présenter l’efficacité du désherbage mécanique. »
« Montrer du concret aux agriculteurs »
« Cette journée s’inscrit dans le cadre d’un projet de désherbage mécanique en grandes cultures », énonce Fabrice Thévenoux, animateur au sein d’Allier Bio. « L’objectif est de vulgariser le désherbage mécanique, de montrer du concret aux agriculteurs, afin qu’ils évitent d’avoir recours aux produits chimiques. »
Deux événements similaires ont auparavant été organisés dans l’Allier. Le prochain à venir aura lieu le 14 mai à Cognat-l’Yonne.
Léa Surmely