Chambre d’agriculture
Une session au contact du terrain
Une fois n’est pas coutume, la chambre d’agriculture a organisé une session sur le terrain, en présence de Daniel Gremilhet, président de la commission élevage à l’APCA sur l’exploitation de l’EARL Courtitarat à Saint-Dizier la Tour.
Si pour habitude les sessions se tiennent en règle générale à la chambre d’agriculture, le président Jean-Philippe Viollet en a décidé autrement en organisant sa session de printemps sur l’exploitation de Pascal et Agnès Courtitarat à Saint-Dizier la Tour, en présence de Daniel Gremilhet, Président de la commission élevage de l’APCA. Le but de cette rencontre avec les membres de la chambre d’agriculture était d’évoquer les problématiques de l’élevage bovin en cette période critique, mais aussi d’exposer au représentant national les services que propose la chambre d’agriculture aux éleveurs creusois.
Au cours de la présentation de l’exploitation et en présence de nombreuses personnalités du département, Daniel Gremilhet en a profité pour rappeler les positions de l’APCA sur de nombreux sujets et notamment sur les conséquences de la FCO sur l’élevage bovin. « Les éleveurs ont le blues, avec la chute des cours de la viande et la crise FCO, tous les ingrédients sont réunis pour avoir une situation explosive ».
Mettant l’accent sur les responsabilités des instances nationales et européennes, « la commission européenne n’a pas su anticiper cette crise, ce qui est très dommageable pour l’élevage français, alors elle devra par conséquent assumer ses responsabilités en supportant les pertes financières des éleveurs ».
Quant aux autorités italiennes, « la fermeture de leur frontière expose les éleveurs français à une très grande fragilité et les conséquences peuvent être très lourdes tant pour les éleveurs que pour toute la filière bovine ».
Si la vaccination reste au cœur des préoccupations, son obligation dès 2009 a été actée par les instances françaises, mais pour l’heure, la profession agricole demande toujours la possibilité qu’elle soit réalisée par les éleveurs ; d’une part pour des raisons d’organisation, et d’autre part pour éviter des surcoûts supplémentaires aux éleveurs.
Pour ce qui concerne les soutiens aux systèmes herbagers, Daniel Gremilhet a préconisé « un basculement de la prime à l’herbe dans le premier pilier, car elle ne doit plus être considéré comme un correctif de handicap et encore moins comme une mesure agro-environnementales mais véritablement comme une production agricole à part entière, tout comme les céréales avec des soutiens adaptés ».