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Une rentrée placée sous le signe de la réforme scolaire

Pour la rentrée de ce mardi 2 septembre, trop peu de changement aux yeux de DDEN qui redoutent la remise en cause de la convention pour l'aménagement du territoire scolaire cantalien.

les DDEN du Cantal regrettent une réflexion insuffisante sur la réorganisation territoriale.
les DDEN du Cantal regrettent une réflexion insuffisante sur la réorganisation territoriale.
© R. Saint-André

Profitant de leur indépendance, les DDEN du Cantal(1) anticipent les informations de l'administration relatives à "l'état de l'école dans le département". Une année particulière, puisqu'elle fait suite à la convention signée avec le ministère qui prévoit le gel des postes d'enseignants dans le primaire. Ce qui ne signifie pas aucun mouvement interne au département. Une école d'ailleurs n'ouvrira pas mardi : Saint-Saturnin. Selon la présidente des DDEN, Cathy Lehours, les élus ne vont pas assez loin dans la réflexion d'une réorganisation territoriale, qui est pourtant la condition sine qua non du maintien des effectifs enseignants. Comment expliquer que chacun veuille conserver son école, alors que des dérogations pour scolariser les enfants dans les communes voisines sont si nombreuses ? Ensuite, même si le temps passé dans les transports scolaires est certes souvent trop élevé, l'idée d'une structure à l'échelle inter-communale fait son chemin.


Passerelle école / collège


C'est déjà une réalité dans le canton d'Allanche, où seule une école est encore activité. Mais de manière plus réaliste, une structure cantonale pourrait servir en particulier l'accueil des moins de 3 ans. Car s'il est effectivement difficile pour chacune des écoles rurales d'inscrire ces très jeunes élèves, le département passe à côté d'un effectif important (au moins 385 élèves de plus), qui permettrait de prétendre à bien plus de professeurs des écoles. Autre piste évoquée, l'application d'un réseau d'écoles autour du collège. D'autant que les nouveaux cycles (toutes sections de maternelles, puis du CP au CE2 etenfin un cycle CM1, CM2 et sixième) incitent à créer des passerelles entre les écoles et leur collège de proximité. Le conseil école-collège, inscrit dans la loi pour la refondation de l'école, qui a pour objectif de renforcer la continuité pédagogique entre le premier et le second degrés, est encore bien peu utilisé. "C'est un lieu d'échanges, mais sans projet", regrettent les DDEN, qui ne peuvent que constater un "conflit de compétences".


Rythme et fatigabilité

 

La rentrée de la semaine prochaine est également une nouvelle fois marquée par la réforme des rythmes scolaires. Si 66 % des écoles l'ont déjà mise en place, d'autres ne l'expérimentent que cette année. Cathy Lehours démontre de grandes inégalités de traitement, à la fois en termes d'intérêt des activités et en termes d'horaires. En outre, elle aurait préféré un raccourcissement du temps de classe plus marqué, quitte à raccourcir les vacances scolaires. Pour autant, s'appuyant sur le rapport d'une chronobiologue, elle ne croit pas à la "fatigabilité" des élèves évoquée ici ou là : "L'école ne représente que 10 % de la vie de l'élève..."
Rythmes scolaires, convention, cycles... Cathy Lehours a donné l'avis des DDEN du Cantal sur la rentrée qui s'annonce.

 

(1) Les Délégués départementaux de l'Éducation nationale sont essentiellement des ensegnants en retraite, invités dans différentes instances où on leur demande le plus souvent un avis consultatif.

 

Droits de reproduction et de diffusion réservés.

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