Une première bande de veaux “prêts à l’emploi” dès 2009
Une vingtaine de veaux qualifiés seront proposés à la vente le 11 février à la station du Fau. Des veaux rentrés plus tôt, dont certains pourront déjà être utilisés pour la monte.

Jean-Louis Magne n’est pas peu fier de Carlos, un jeune veau salers de 16 mois à l’allure déjà fort impressionnante. D’ailleurs, les éleveurs présents vendredi dernier à la matinée portes ouvertes à la station du Fau ne s’y trompent pas, l’œil attiré par ses 700 kilos de muscle. Pourtant, Carlos ne fera pas partie de la vingtaine de jeunes mâles sélectionnés pour la vente de la première bande de la station le 11 février. Non qu’il ne remplisse pas les critères requis, loin de là : celui que son propriétaire appelle affectueusement “pépère” affiche un GMQ (gain moyen quotidien) de 1,7 kilo pour quatre kilos de concentrés consommés journalièrement depuis son entrée à la station de Saint-Bonnet en août dernier. “Encore plus en période de crise où l’aliment coûte cher, c’est un animal plus que rentable, preuve que la génétique paie”, se félicite l’éleveur, à la tête d’un cheptel de 70 mères en race pure “forcément” au Bourlès d’Ytrac.
Une rentrée adaptée aux éleveurs faisant vêler précocement
Au grand dam des acheteurs potentiels, le prometteur Carlos ne sera donc pas sur les rings le 11 février, son propriétaire l’ayant mis en pension et le destinant à la monte de son propre élevage. Issu du même père (Siran, lui-même fils de Nestor), Cali a lui des chances d’être qualifié la semaine prochaine par la commission constituée de membres du Herd-book et de l’Institut de l’élevage et chargée d’évaluer les 41 taureaux de cette bande. Ce serait alors une première pour cet éleveur du bassin aurillacois. “C’est la première fois que je mets des veaux à la station. Jusqu’à présent, faisant vêler les mères tôt, en septembre-octobre, les rentrées étaient pour moi trop tardives”, explique J.-L. Magne. Une conduite d’exploitation dont ont tenu compte les instances raciales en mettant en place en 2008 deux bandes de veaux : la première rentrée en août 2008, la seconde début octobre. “La première bande correspond à des animaux de type viande, avec du volume, et une diversité liée à leurs horizons variés”, analyse Bruno Faure, directeur du Herd-book. Cette rentrée en station avancée a ainsi attiré une dizaine d’éleveurs de l’Est de la France dont les animaux côtoient ceux du berceau. Quant à savoir si ces deux rentrées annuelles - une première depuis plus de 20 ans en salers - trouveront preneurs et à quel prix, Bruno Faure juge prématuré de se prononcer même s’il estime que cette première bande permettra à certains d’utiliser leur acquisition pour la monte dès cette campagne.
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