Une politique agricole plutôt favorable au département
À l’issue de la session de la chambre d’agriculture qui s’est déroulée vendredi 10 octobre s’est tenue une conférence sur les nouvelles modalités de la Pac, avec notamment une projection sur les incidences et les perspectives qu’elles offrent pour les exploitations du département.
La Pac entre pleinement en vigueur dans quelques mois, élus et professionnels sont mobilisés sur le sujet, depuis plus de deux ans. « La Pac influera probablement vos choix d’installation, déclare Christine Valentin, la présidente de la Chambre d’agriculture de la Lozère, en s’adressant aux étudiants des établissements agricole présents dans la salle. Aujourd’hui, beaucoup d’éléments sont connus, il faut les intégrer pour continuer à faire tourner de la meilleure façon possible nos systèmes d’élevage. » Reste quelques inconnues : quid de la déclaration de surfaces par exemple ?
Chaque année, les agriculteurs doivent déclarer les surfaces qu’ils cultivent sur le site Télépac ou via un dossier papier, au moyen du registre parcellaire graphique (RGP). Ce sont des photos satellites, sur lesquelles ils pointent les zones exploitées. Problème : aux yeux de Bruxelles, ces images sont trop imprécises et conduisent à des erreurs. Les ombres portées, par exemple, faussent les calculs. Bruxelles en tire la conclusion que les sommes revendiquées par la France sont incorrectes et dégaine donc une amende forfaitaire de 1,2 milliards d’amende en 2014, soit 5 % des sommes versées, montant contesté par le ministre de l’Agriculture Stéphane le Foll. Cette sanction, à la charge de l’État, devrait être ramenée à 100 millions d’euros, après d’âpres négociations qui se sont déroulées cet été à Bruxelles. Les choses doivent être entendues pour le mois de mai, Arnaud Jullian, du service économie agricole de la DDT de la Lozère assure qu’un travail de fond a été mené avec l’agence de services et de paiements pour œuvrer sur le même registre de photos. En attendant les agriculteurs continuent de pointer des contrôles de plus en plus intrusifs, mais c’est un autre débat. « La chambre d’agriculture propose des accompagnements permettant de réfléchir aux stratégies de développement des exploitations, en tenant notamment compte des aides surfaces, précise Christine Valentin. N’hésitez pas à solliciter nos services. » C’est Marie-Hélène Defrance (ancienne chef de service à l’OIER Suamme) qui a présenté les grandes lignes de l’accord européen et sa déclinaison française, avant de terminer par un éclairage sur la ferme Lozère.