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Conjoncture Lait
Une collecte toujours en berne

La collecte française poursuit sa chute à l’image du cheptel laitier mais les prix se maintiennent grâce à un marché intérieur qui fonctionne. Au niveau mondial, les dynamiques des grands exportateurs évoluent.

La décapitalisation du cheptel bovin français entraîne une baisse de la production.
La décapitalisation du cheptel bovin français entraîne une baisse de la production.
© Annick Conté

En juin, la baisse de la collecte s’est poursuivie en France à un rythme élevé (-2,9% /juin 2022) pour -0,6 sur la même période pour l’Auvergne-Rhône Alpes et -1,2% en cumul des six derniers mois. C’est en Nouvelle- Aquitaine, en Occitanie et en PACA que cette tendance est la plus marquée. La décapitalisation reste le facteur principal de cette baisse de production avec une diminution de 2,5% /2022 du nombre de vaches laitières sur le mois de mai.
Après plusieurs mois consécutifs de baisse, le prix du lait conventionnel standard s’est presque stabilisé en juin, ne perdant que 3 € par rapport à son niveau de mai. Le prix du lait standard (38 g/l MG – 32 g/l MP) conventionnel (hors AOP et bio) s’est établi à 431€/1 000 l en juin 2023. Il revient proche de son niveau de juin 2022, et creuse l’écart avec le prix du lait allemand (406€ /1000 l en 38 g/l MG – 32 g/l MP) qui baisse de 17€ sur un mois. En parallèle, l’indice IPAMPA reste orienté à la baisse.
Les cotations de produits industriels étaient globalement orientées à la baisse ces derniers mois (cotation beurre, poudre de lait écrémé et poudre de lactosérum). Seul le cours de la poudre grasse s’est stabilisé autour de 3 500 €/t à la mi-août. Après un léger regain sur le mois de juin, la valorisation beurre-poudre diminue de nouveau depuis juillet, à 268,5€ /1000L en semaine 33.
Concernant la consommation des produits laitiers, les achats des ménages de produits laitiers résistent malgré la forte inflation.

Dans le reste de l'Europe...

Au niveau européen, les exportations de produits laitiers sont très dynamiques ces derniers mois. En fort recul depuis 2018, les envois de poudre grasse rebondissent ces derniers mois, à destination notamment de l’Algérie et du Nigéria. Les exportations de fromages se réorientent également à la hausse après avoir nettement baissé en 2021. Elles progressent à destination du Royaume-Uni (+2%), mais diminuent vers les Etats-Unis et le Japon.
Sur le premier semestre 2023, la collecte de l’UE-27 restait orientée à la hausse et s’est établie à son plus haut niveau historique (+0,8% /2022), excédant légèrement son niveau de 2021 (+0,2%). Les dynamiques diffèrent toujours nettement entre le Nord et le Sud de l’UE : l’Irlande faisant toujours figure d’exception notoire pour les pays du Nord avec une baisse de collecte de 1% sur un an.
Au niveau mondial, les importations chinoises ont poursuivi leur lent redressement en juillet, mais restaient très loin de leur niveau de 2021.  Sur le 1er semestre, les imports chinois demeurent très contrastés selon les produits ce qui amènerait la Nouvelle-Zélande à pallier ce ralentissement des achats chinois en réorientant massivement ses produits vers d’autres destinations. Cette tendance semble quand même avoir fortement fragilisée la coopérative internationale néo-zélandaise Fonterra qui confirme une deuxième baisse importante du prix du lait à ses producteurs.

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