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Une charolaise du Rhône égérie de l’édition 2020 du SIA

SALON La nouvelle est tombée le 29 octobre : Idéale, vache charolaise du Rhône, a été choisie pour figurer sur l’affiche du SIA 2020. Une fierté et une occasion de communiquer positivement sur le métier d’éleveur pour le Gaec Goujat de Cours.

© AA03

En quelques jours, elle est devenue une véritable star. Idéale, une vache charolaise née et élevée à Cours par Bruno, Jean-Marie et Laurent Goujat a été choisie pour être l’égérie du Salon international de l’agriculture (SIA) 2020.

Jean-Marie Goujat, l’un des associés du Gaec des monts du Beaujolais, répond avec plaisir aux innombrables sollicitations des médias suite à la diffusion du communiqué de presse par le service presse du SIA. Depuis cette date, les projecteurs sont en effet braqués sur l’élevage de Cours, bien connu dans le département et au-delà pour la qualité de son travail, récompensé à maintes reprises lors de concours.

Message positif

« Le point de départ est le suivant : chaque année, des races sont à l’honneur au Salon selon une alternance entre les laitières et les allaitantes, celles à petits effectifs ou à plus grands. Pour 2020, sur trois dossiers raciaux présentés, c’est celui de la race charolaise qui a été retenu. Celle-ci est en effet la première race allaitante de France et d’Europe. On peut noter en parallèle que le pays du Charolais Brionnais est candidat pour figurer au patrimoine mondial de l’Unesco », retrace Jean-Marie.

L’organisme de sélection charolais a ensuite contacté le Gaec Goujat, qui a accepté cette sollicitation. « Ce qui compte pour nous dans cette démarche c’est de mettre en avant cette race, notre métier d’éleveur allaitant, la qualité de la viande qui en est issue. Dans un contexte, où l’on importe massivement des viandes produites dans des conditions bien différentes des nôtres, on avait à cœur d’envoyer un message positif au grand public. C’est en effet lui qui a le pouvoir de nous faire vivre de notre métier demain. Nos méthodes de travail et notre passion pour les animaux garantissent en effet un bel avenir à cette race. Elle est élevée à l’herbe selon un mode d’élevage extensif. Elle répond ainsi parfaitement aux attentes actuelles de la société », complète l’éleveur qui a affiné sa technique de communication en suivant une session de média training.

L’animal à avoir !

Convaincus par cette « mission », les éleveurs bichonnent Idéale, récemment de sortie avec sa fille Plume d’Or, qui a remporté un prix d’honneur au concours charolais de Beaucroissant. « Idéale n’est pas encore une habituée des concours mais nous l’avons choisie car elle compte plusieurs qualités. Âgée de 6 ans, elle est docile et super calme. Avec ses 1 000 kg, elle ne sera ni la plus haute, ni la plus lourde mais c’est une belle vache qui correspond bien aux standards de la race. Une tête courte, un museau large avec une bonne barre de coupe, de belles cornes arrondies revenant en forme de croissant vers ses yeux, un dos large et musclé, des cuisses épaisses, elle est… idéale ! De plus, elle nous offre une super production avec un vêlage par an, son quatrième veau naîtra en décembre. C’est le style d’animal qu’il faut avoir », selon Jean-Marie.

Après avoir été traitée comme une vache de concours puis dressée, la belle a posé devant l’objectif des professionnels parisiens venus cet été, au mois d’août, pendant deux jours sur l’élevage Goujat pour l’avoir dans son univers, avec ses « patrons ». À grand renfort de vidéos et de shooting photos, Idéale a su mettre en avant ses qualités et sa beauté. Nul doute qu’elle charmera les visiteurs du Salon entre le 22 février et le 1er mars prochains.

Emmanuelle Perrussel

Gaec Goujat

Une passion familiale

« Nous sommes fiers de notre métier, fiers de produire de la viande et fiers de la faire manger à nos enfants. » Tels sont les termes chers à Jean-Marie Goujat lorsqu’il évoque son travail.

Installé en 2014, aux côtés de Laurent son frère en place depuis 2006 et de leur père Bruno, Jean-Marie a à cœur de démontrer le côté humain de ce métier. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien qu’une photographie prise cet été lors du passage de la délégation du SIA sur l’exploitation, montre Bruno Goujat, deux de ses fils et deux de ses petits-fils posant aux côtés d’Idéale et d’un autre animal. « Notre élevage qui compte aujourd’hui 125 vaches sur 187 ha en agriculture raisonnée respectueuse de l’environnement a été créé par Raymond, mon grand-père paternel. Lorsque mon père a repris le flambeau en 1976, il avait à cœur d’acheter les bons taureaux et de sélectionner les meilleures vaches. Cette passion pour l’élevage et pour la race charolaise, il nous l’a transmise à mon frère et moi lorsque nous étions tout-petits. Lors des premiers concours auxquels il a participé, nous étions à ses côtés. On a même raté plusieurs fois l’école pour le suivre à Beaucroissant dès 1996 ! », sourit le jeune homme. Depuis, les petits garçons ont grandi et se sont formés pour suivre les traces de leur père. Ensemble, ils ont développé l’exploitation au fil des années, guidés par leur passion. Une partie de la production de viande est commercialisée en local, le travail de sélection occupe une large place dans leur quotidien et il est très fréquent de voir le nom de l’élevage en haut des palmarès de concours.

E.P.

La race charolaise en France

Avec un effectif de 1,6 million de têtes dans toute la France, elle est l’une des principales races du pays. Initialement originaire du Charolais-Brionnais, dans le département de la Saône-et-Loire, elle est aussi présente dans les départements voisins, et dans presque tous les départements de France, ce qui en fait la première race allaitante du pays. Parmi ses caractéristiques, on peut retenir qu’elle est rentable puisqu’elle offre une viande de grande qualité. « Respectueuse du cycle de la nature, la charolaise nourrit ses veaux avec son lait pendant les neuf premiers mois, jusqu’au sevrage. Élevée à l’herbe, elle préserve, façonne, entretient le paysage et constitue un élément économique clé du territoire français. Animal de trait à l’origine, la charolaise constitue une race rustique, capable de s’adapter à tous les environnements et tous les climats, ce qui lui permet d’être présente dans plus de 70 pays dans le monde », tels sont les termes du communiqué de presse du service presse du Salon international de l’agriculture (SIA) diffusé le 29 octobre, à propos de la race.

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