Une “carte postale gourmande” dans le Cantal
Le chroniqueur gastronomique Jean-Luc Petitrenaud vient de tourner dans le Cantal l’une de ses émissions télévisées “La carte postale gourmande”. Il était accompagné du comédien Pierre Arditi.
Jean-Luc Petitrenaud entouré de Christian Vabret, Régis Marcon, André Bouyssou, Vincent Descoeur, Pierre Arditi et Thierry Perbet.
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L´Union du Cantal
“Aurillac, c’est vraiment ma ville de coeur. Pour mon ami Pierre Arditi, c’est la ville d’amour de ses parents, puisque c’est là qu’ils se sont rencontrés au début des années 1940” : voilà comment le chroniqueur gastronomique Jean-Luc Petitrenaud justifie son double désir de tourner dans le Cantal l’une de ses émissions “Carte postale gourmande” avec le célèbre comédien. Une sorte de pélerinage affectif pour l’un, un retour pour l’autre dans un département où il fut l’animateur-vedette du festival international du casse-croûte et des goudots gourmands... dont il n’a visiblement pas digéré la disparition et qu’il ambitionne de relancer. L’équipe de télévision était mercredi dernier au château de Pesteils (Polminhac) pour tourner des images avec le chef-cuisinier de Saint-Bonnet-le-Froid, Régis Marcon, trois étoiles au Michelin.Le lendemain, l’équipe de tournage, emmenée par Christian Vabret, président de la Chambre de métiers (mon “désalter-égo”, plaisante Jean-Luc Petitrenaud), s’est rendue sur l’élevage salers de Louis Delouvrier à Sénezergues. Là, plusieurs professionnels ont présenté devant les caméras les produits du Cantal : les frères Claude et Christian Meinier, bouchers aurillacois qui achètent les animaux sur pied dans cette ferme de la Châtaigneraie ; Jean-Paul Cambon de Polminhac (pour les tripoux) ; Patrick Bornes de Trizac (pour les salaisons) ; Jean-Jacques Vermeersch (distillerie Couderc) ; le chef-cuisinier Thierry Perbet qui a préparé dans les cuisines de la ferme un mijoté de bœuf salers et une crème brûlée à la gentiane ; Yannick Cornuault, fromager à Aurillac, a présenté les AOC d’Auvergne. On a aussi rallumé l’ancien four à pain du village et Pierre Parra a paradé avec son attelage de boeufs salers.“J’ai voulu qu’on aille dans une ferme qui hume le vrai plaisir d’un département qui a eu l’intelligence de ne pas tout reléguer aux oubliettes, où il reste de vrais savoir-faire, une culture et une tradition culinaire, une identité et des richesses dont vous n’avez peut-être pas assez conscience”, commente Jean-Luc Petitrenaud. “Ne complexez pas de votre région, de vos valeurs, de ce que vous êtes. Quand on a la chance de posséder de tels trésors, il faut affirmer et défendre son identité, ce qui n’empêche pas, bien au contraire, de s’ouvrir au monde”, plaidait Pierre Arditi. Le comédien, qui avoue “avoir détesté la campagne pendant 45 ans” et en redécouvrir les charmes aujourd’hui, n’a en tout cas pas caché son bonheur d’avoir pu passer deux jours dans un département dont il a visiblement apprécié les produits et les gens. “J’y reviendrai avec bonheur”, concluait-il. Pour un prochain festival du casse-croûte ?