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Une campagne de communication au cœur des campagnes électorales

C’est sur les exploitations d’Emilie Colombeyron et de Fabien Perigaud que se sont tenus des temps d’échanges avec les élus creusois et candidats aux élections municipales. Deux rendez-vous qui ont permis de mieux cibler les difficultés ainsi que les attentes de la profession…

© Céline Alanord

L’initiative « la semaine de Communication sur le Renou­vel­le­ment des Gé­né­rations en Agri­cul­ture (RGA) » portée par le réseau JA national, a été l’occasion pour JA 23 d’organiser sa propre campagne autour des sujets rythmant le monde agricole. À Romeil, sur l’exploitation d’Emilie Colombeyron, jeune agricultrice ayant repris la ferme familiale en 2014, une vingtaine d’élus et candidats avaient fait le déplacement.
Accueillis par la propriétaire des lieux ainsi que par Michael Magnier, président de JA 23, et d’autres membres du réseau JA, les élus et candidats ont été attentifs aux discours de chacun, prenant en compte les problématiques dont leur ont fait part les agriculteurs.
Au cœur des échanges, les JA ont souhaité sensibiliser leurs interlocuteurs sur les conditions d’installation. Jean-Marie Colon explique « qu’il y a 180 départs pour 58 installations aidés plus prêt d’honneur », ajoutant que la Creuse se place tout de même en « troisième position des départements de Nouvelle-Aquitaine sur lesquels se font les installations ». Un sujet qui n’a pas manqué d’interroger les élus sur la procédure à engager pour favoriser la mise à disposition des terres ou encourager les vocations.
Dans la recherche de solutions, Creuse Confluence est un potentiel exemple à suivre puisque la communauté de communes a pris la décision de doubler le prêt d’honneur à 40 000€. La profession semble parfois « dépérir » aux vues de la pénibilité du travail mais elle est aussi mise à mal à cause du peu de rémunération qu’elle rapporte. Sur ce même sujet les JA s’accordent à dire que l’agribashing est un nouveau moyen de pression qui fait de plus en plus de tort au monde agricole. Un défouloir où tout semble être recevable et qui pourtant ne reflète pas le métier. « Il y a les citadins qui arrivent ici et qui se trouvent légitimes pour nous apprendre comment travailler, comment être agriculteur. Et puis il y a tout le mal fait par les idées véhiculées par les antispécistes » argumente Michaël Magnier.
Autre actualité « chaude » : les Zones de Non-Traitements, sujet polémique où JA évoque leur collaboration avec la FDSEA de la Creuse et la Chambre d’Agriculture. L’élaboration d’une charte de bon voisinage est en cours afin d’éviter tous conflits. L’objectif de cette charte a pour but d’éviter tout conflit et de trouver des compromis pour qu’il n’y ait pas de soucis comme dans certains autres départements. Michaël Magnier explique « qu’il faut se raisonner car en Creuse il y a peu d’habitations accolés aux limites de propriétés », soutenant que l’idée d’utiliser du matériel avec des buses d’orientations mais avec des distances raisonnable n’est pas exclue. « À toutes incompréhensions, il faut du dialogue et de la communication ! » L’argumentaire contre les ZNT fait aussi référence aux nombres d’hectares de terres agricoles qui disparaissent « 70 hectares/an ! Si l’agriculture française disparaît, il restera l’agriculture des autres, pas sûr que ce soit la meilleure » affirme Jean-Marie Colon.
Les grandes problématiques de la sécheresse et de l’eau ont été abordées et ont soulevé bon nombre de questionnements et d’angoisses. Plusieurs idées ont jailli, comme celle d’augmenter les retenues d’eau, ce qui permettrait de ne pas se brancher sur le réseau d’eau potable. Une initiative du GDA de Boussac vise à rassembler différents acteurs lors de réunions d’informations pour savoir comment pallier ce souci d’eau. « Il y a sur certaines communes des puits, des lavoirs ou des mares abandonnés et qui pourraient être mis à disposition des agriculteurs ». Sur certaines communes les élus confirment que « la situation était très tendue cet été », faisant également référence aux réservoirs naturels qui fut un temps ont été purgés n’étant pas en conformité avec la loi.
Pour l’avenir, la question de la diversification des exploitations a également été évoquée. De nouvelles sources de travail qui pourraient être un réel soutien financier. Les JA ont aussi souhaité s’étendre sur les « dires » concernant l’élagage sur leurs exploitations « on recycle tout : ficelles, bâches, plastiques et même les contenants de produits phytosanitaires lavés et rincés. Nos arbres élagués subissent le même sort et partent en copeaux ou bois de chauffages. Ce n’est pas le cas chez tout le monde » exprime l’un des membres de JA.
Les échanges se sont poursuivis durant l’après-midi avec pour mot d’ordre aux élus et futurs élus de se faire les baromètres de leurs communes et « de prendre le pouls s’ils sentent que ça ne va pas ». Des paroles sages entre les acteurs du monde agricole et ceux du monde politique ou comment la communication peut devenir une fenêtre ouverte sur des visions parfois pas si éloignées.

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