Inosys : un travail collectif au service de l'optimisation et de la performance des fermes
Des références élaborées par les équipes interdépartementales "Inosys Réseaux d'élevage" pour des fermes optimisées, des installations et des ouvertures d'ateliers réussies.
Des références élaborées par les équipes interdépartementales "Inosys Réseaux d'élevage" pour des fermes optimisées, des installations et des ouvertures d'ateliers réussies.
Que ce soit pour accompagner, conseiller les éleveurs ou pour préparer les fermes de demain, les organismes professionnels agricoles et les établissements d'enseignement agricole s'appuient sur des données appelées "références" produites à partir de réseaux d'élevage, à l'image du dispositif "Inosys Réseaux d'élevage". Ce réseau de compétences commun aux éleveurs, aux Chambres d'agriculture et à l'Institut de l'élevage (Idele) déployé sur l'ensemble du territoire français a fait l'objet d'une présentation le lundi 4 novembre à la Chambre d'agriculture de Haute-Loire par 3 chargés de références du département : Claude Roche (pour le lait), Philippe Halter (en bovins/viande) et Mathilde Perre (en ovins/caprins).
Territoire interdépartemental
Service d'expertise et de prospective dédié aux professionnels agricoles, Inosys intervient sur un territoire interdépartemental ; dans les trois espèces qui intéressent la Haute-Loire (bovins lait, bovins viande et ovins viande), les fermes productrices de références se situent dans le nord de l'Auvergne et la Loire pour les ovins viande, dans le sud du Massif central et le Puy-de-Dôme pour les bovins viandes et dans le sud du Massif central, le Puy de Dôme et une partie de l'Occitanie pour les bovins lait. Ajoutons que le réseau Inosys contribue également à alimenter en données les groupes de références Massif central pour les systèmes en agriculture biologique.
Les fermes suivies sont "représentatives de systèmes dominants au niveau régional ou jugées intéressantes pour leur spécificité" signale Philippe Halter qui déclare 31 fermes suivies en bovins viande dans le cadre d'Inosys, dont 9 en race Salers, 9 en Limousine et 13 en Aubrac. 51 fermes ont intégré le réseau en bovins lait et 20 autres en ovins viande. Ces fermes font l'objet d'un suivi pluriannuel afin d'en observer la trajectoire et leurs adaptations dans le temps. Inosys, c'est un travail conduit en collectif de manière interdépartementale, un partage d'expertise de terrain qui génère des publications à l'image du "Référentiel élevage 2024 bovins lait et bovins viande - Sud Massif central" ; un document qui fournit des données technico-économiques actualisées chaque année.
Quel type de données trouve-t-on dans cette publication ? Des données économiques sur les charges opérationnelles - avec des prix de référence des intrants, des données commerciales avec des prix moyens de vente des bovins par race et par catégorie, le prix annuel des produits (prix de base du lait mensuel et annuel).
Des publications
Les données recueillies servent aussi à l'élaboration d'une autre publication annuelle : "Les principaux itinéraires de production en bovins viande dans le sud du Massif central" qui assure la description d'une conduite technique et aboutit au calcul d'une marge économique. En ovins viande, le recueil de données permet d'élaborer un référentiel technico-économique qui livre le prix annuel des produits, les charges opérationnelles en fonction des différents systèmes de production et des repères économiques par système (de la marge brute à l'EBE). Les conseillers de la Chambre d'agriculture s'appuient sur ces données pour travailler sur des thématiques transversales telles que les réformes de la PAC, la conjoncture économique, le bilan carbone, le changement climatique... et pour élaborer des publications trimestrielles de type note de conjoncture. Enfin, le résultat de ces travaux alimente les publications annuelles de l'Idele.
"Notre travail consiste à fournir des repères qui servent à la réflexion et à la décision des éleveurs de nos départements" indique Claude Roche.
Des repères atteignables
Les données ainsi recueillies au sein des fermes du réseau Inosys permettent la production de cas types (voir encadré) ; des références utilisées pour raisonner un projet d'installation ou pour évaluer les marges de progrès d'un système en place. Les cas types servent aussi de base pour simuler l'impact technico-économique d'aléas ou de changements de politiques publiques ou pour tester divers scénarios d'adaptation ou de reconception d'un système d'exploitation.
"Références reconnues, gratuites, actualisées et facilement accessibles", les cas types représentent des repères atteignables pour les exploitations en quête d'optimisation ou en cours de réflexion sur l'évolution de leur système.
Zoom sur...
250 cas types en France
Un cas type est une exploitation reconstituée par un travail collectif de modélisation et d'expertise de terrain à partir de fermes suivies en réseaux d'élevage. Attention rien à voir avec la moyenne des fermes d'un groupe... Le cas type décrit le fonctionnement technique et économique d'un système d'élevage cohérent.
Les cas types sont déclinés dans nos 3 filières : en lait, ils sont liés aux zones fourragères qui sont à l'heure actuelle en cours de révision ; 14 cas types ont été définis en bovins viande et 16 cas types en ovins viande.
Le dispositif Inosys peut compter sur plus de 250 cas types en France dans 7 filières. Retrouvez tous les cas types ainsi que les publications du réseau sur le portail Inosys : portail.inosys-reseaux- elevage.fr