Un projet économique, social et environnemental
En projet depuis 2009, le centre d’engraissement commun à une quarantaine d’élevages du plateau de Millevaches devrait entrer en fonctionnement cette année sur la commune de Saint-Martial-le-Vieux.
Depuis plusieurs années maintenant, le constat est unanime. Le marché du broutard est plus que jamais fragilisé et les récentes crises successives, notamment en Italie, ainsi que les prospectives réalisées démontrent que malheureusement, l’érosion va se poursuivre. Actuellement, ce sont entre 75 % et 85 % des exportations des animaux maigres du Massif Central qui partent chaque année vers l’Italie.
En Limousin, la volonté tant des élus professionnels que politiques a toujours été d’essayer d’accompagner le développement de la finition des animaux sur notre territoire pour capter la valeur ajoutée. Face aux contraintes économiques avant tout mais également administratives et géographiques parfois, des initiatives individuelles sont difficiles à mettre en œuvre pour obtenir un résultat viable.
Le collectif pour un projet viable
Sur le plateau de Millevaches, face au constat de la nécessité et de l’intérêt d’avancer de façon collective sur des projets de finition, l’idée d’un atelier commun d’engraissement est née. Les objectifs des 45 élevages corréziens et creusois porteurs du projet sont multiples : engraisser sur place et dans les meilleures conditions des animaux initialement destinés à l’exportation sur l’Italie ; conforter les exploitations de naissage à l’herbe de la région en développant de la valeur ajoutée et de l’emploi dans la région et pérenniser les outils locaux (marché au cadran, abattoir d’Ussel…). Les crédits de l’État issus du Plan de Redynamisation du camp militaire de La Courtine ont été une opportunité pour ce projet qui s’inscrit dans une démarche de respect du bien-être animal et de sécurité sanitaire, de l’environnement et d’économie circulaire.
Une attention particulière au bien-être des animaux
L’ensemble des installations bénéficient des dernières techniques pour optimiser le confort des animaux (ventilation optimale, éclairage et luminosité adaptés, paillage quotidien, alimentation saine et équilibrée, évacuation régulière du fumier, etc.). Tout cela pour garantir non seulement l’évolution des animaux dans un contexte favorable mais aussi pour assurer la continuité de l’esprit de soin qu’apportent quotidiennement les éleveurs à leurs troupeaux.
Un projet à énergie largement positive
Les fumiers issus de l’atelier d’engraissement alimenteront l’unité de méthanisation prévue sur le site. Les toitures des bâtiments seront entièrement couvertes de panneaux photovoltaïques, ce qui a permis de négocier l’installation de deux centrales photovoltaïques au sol sur les terrains des collectivités locales. La production d’électricité issue du photovoltaïque et de l’unité de méthanisation en fait un projet à énergie largement positive.
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La suite est à lire dans la Creuse agricole et rurale du 16 janvier 2015.