La filière « Perle du Massif » repose sur des critères de qualité exigeants. Les carcasses, avec un poids minimum de 380 kg et une note d'engraissement entre 3 et 4, doivent répondre à des standards précis en matière de persillage et de couleur, déterminés en amont par Bigard. Le groupe souhaite ainsi se positionner sur un segment haut de gamme, en réponse à une demande croissante pour des produits différenciés.
Dans le cadre de cette démarche, Bigard a mis en place un contrat bipartite en accord avec la loi EGAlim, offrant un tunnel de prix de sécurisation fixé entre 5,90 et 6,50 euros le kilo. Le contrat inclut un volume de production défini auquel l'éleveur s'engage à répondre.
Cependant, une clause d'ajustement permet de moduler ce volume en fonction des aléas de production, tout en garantissant une stabilité financière pendant l'engraissement. En outre, Bigard insiste sur la traçabilité rigoureuse des animaux, demandant aux producteurs de fournir dès le début du processus les numéros d'identification des bêtes.
Les Jeunes Agriculteurs de Corrèze, interrogés, perçoivent cette démarche comme un premier pas positif et ils soulignent qu'il s'agit là d'un geste fort de la part du principal abatteur français. Selon eux, cette première démarche contractuelle est un signe encourageant pour l'avenir de la filière. Toutefois, ils espèrent que cette évolution continuera à s’affiner, notamment sur la prise en compte des coûts de production définis par les instances interprofessionnelles, un élément clé pour assurer une rémunération équitable.
Les Jeunes Agriculteurs saluent cette avancée de la part de Bigard et espèrent que d'autres groupes suivront l'exemple, dans un élan plus global vers des pratiques conformes aux principes d’EGAlim. Ils attendent que ce pas en avant ouvre la voie à d'autres améliorations, pour une meilleure prise en compte des réalités économiques auxquelles sont confrontées les exploitations agricoles.
En lançant la filière « Perle du Massif », Bigard marque sa volonté de renforcer ses liens avec les éleveurs du Massif Central et de sécuriser ses outils de production en misant sur une prime de qualité et un prix sécurisé.
Ainsi, les Jeunes Agriculteurs de Corrèze appellent de leurs vœux que cette initiative soit un premier jalon vers une relation plus équilibrée entre producteurs et transformateurs. Si des ajustements sont encore attendus, cette démarche suscite un espoir partagé pour l’avenir des filières de qualité.
