Un nouveau préfet pour la Creuse
Ce mercredi 10 juin, le préfet Philippe Chopin, successeur de M. Christian Chocquet depuis trois jours, a accueilli la presse afin de se présenter et d’aborder quelques sujets.
À 56 ans, ce préfet de la Creuse affiche un CV impressionnant, au service de l’État depuis 1986. Il est passé à plusieurs reprises au ministère de l’Intérieur et a été sous-préfet dans plusieurs départements. Sa dernière affectation avant la Creuse était Saint-Barthélemy et Saint-Martin, dans les Antilles, où il est resté 3 ans et demi. Cette affectation en Creuse est pour lui « une promotion », il est déjà passé par des départements ruraux aux préoccupations assez proches, comme le Cantal (où il était secrétaire général de la Préfecture). De son aveu même, il ne connaît du département que la ville de Guéret où il a de bons souvenirs de vacances, et dont il n’est pas encore sorti depuis son retour en métropole. Il a déjà commencé à ressentir « la fierté d’être Creusois » auprès des premières personnes qu’il a rencontrées. Il sent ici l’appartenance à un terroir. Il confie être positif et enthousiaste dans ce nouveau poste.
N’ayant pas encore eu le temps de lire tous les dossiers, il n’a pas pu aborder beaucoup de sujets lors de cette rencontre avec la presse. Il a essentiellement mis en avant le travail abattu par son prédécesseur avec deux projets qui voient actuellement le jour : la plate-forme régionale des passeports (toutes les demandes de passeports de la région Limousin sont désormais traitées à Guéret) et l’emménagement du tribunal des prud’hommes dans un bâtiment de l’État (une annexe de la préfecture). Il a le souhait de ne pas faire de rupture avec ce qui a été accompli par M. Chocquet, ses prises de position devraient être les mêmes car plus liées aux lignes directrices données par le Gouvernement qu’à une opinion personnelle.
Apprendre, comprendre, agir
M. Chopin souhaite s’adapter rapidement et se mettre en action. Dans ce but, il rencontre actuellement les représentants et les forces vives du département : député, sénateur et présidente du Conseil départemental sont déjà passés dans son bureau. Il devrait rencontrer M. Viollet, président de la chambre d’agriculture et les représentants des syndicats agricoles dans les jours à venir. Ces rencontres sont la mise en application de ce qui pourrait être sa devise : « Apprendre, comprendre, agir ». Pour lui, chaque sujet est important, il ne veut pas oublier que ce qui paraît anecdotique à l’échelle du département peut être vital pour une commune.
Enfin, il voit dans notre département un bon terreau pour les bonnes idées : sa petitesse en fait un bon laboratoire pour essayer et mettre en place rapidement des projets qui seraient lourds ailleurs. Il veut voir le verre à moitié plein et souhaite rester longtemps pour voir aboutir des projets dont il aurait vu les débuts.