Un nouveau directeur à Terre-nouvelle
Un vent de changement souffle sur le lycée Terre-nouvelle, et notamment à sa tête avec l’arrivée de Franck Gréard, qui remplace Élodie Marcouly. Entrevue.
Un vent de changement souffle sur le lycée Terre-nouvelle, et notamment à sa tête avec l’arrivée de Franck Gréard, qui remplace Élodie Marcouly. Entrevue.
Venu de lycées agricoles trois fois plus grands, dans le Nord puis le Doubs, Franck Gréard a pris plaisir à s’asseoir dans le fauteuil de direction laissé par Élodie Marcouly, dans un lycée « à taille humaine ». Et s’il a déjà de nombreux projets en tête pour le lycée, il compte, avant tout, avancer « tranquillement. Bousculer les équipes et les élèves ne sert à rien ».
Dans le Nord, d’abord, il aura passé près de 20 ans, en tant que professeur d’allemand, puis professeur principal et responsable des relations internationales au sein du lycée agricole de Genech : « 3 300 élèves pour 1 200 internes répartis sur trois sites et 400 membres du personnel ». Il rejoint en 2023 le Doubs où il prend le poste de directeur adjoint, dans un établissement toujours agricole, mais avec un premier changement de taille : « À Levier, nous avions 400 élèves, pour environ 80 membres du personnel ». À la rentrée 2024, il a donc rejoint Marvejols, qui compte 153 élèves pour 35 enseignants. « À court terme, mon envie, c’est que les effectifs se stabilisent, et augmentent si possible ».
Des projets à taille humaine
Si l’ascension du nouveau directeur à son poste semble rapide, Franck Gréard a bien failli passer à côté de cette opportunité, qu’il « ne regrette pas du tout aujourd’hui. Je trouvais les paysages magnifiques dans le Doubs, mais alors la Lozère, c’est encore un autre niveau ».
Lui qui avoue qu’il ne connaissait pas avant d’y arriver, « sur une carte muette, je n’aurais jamais pu situer ce département » sourit-il, se sent bien dans son nouveau territoire. « Je trouve les gens très accueillants et bienveillants, c’est très agréable ». Quant à l’aligot, le chef d’établissement assure qu’il n’en avait jamais « mangé d’aussi bon ».
Mais avant d’arriver dans le fauteuil de chef d’établissement de Terre-nouvelle, il a fallu passer quelques étapes. « Je connaissais Élodie Marcouly, que j’ai rencontrée en séminaire. En janvier, je vois passer une annonce disant que Marvejols cherche son nouveau chef d’établissement. Je n’ai pas postulé », s’amuse Franck Gréard, qui avoue qu’il se sentait bien dans le Doubs et pensait y rester quelques années, le temps de faire ses armes de chef d’établissement, même si cela impliquait de rester loin de sa femme et de ses enfants. « En avril, je vois de nouveau passer l’annonce, et après quelques échanges, Élodie Marcouly me convainc de postuler ». Dans la foulée, Franck Gréard envoie son CV, et est retenu. « Je suis venu en famille. Je ne voulais pas déménager seul à nouveau », note-t-il.
Le nouveau chef d’établissement espère bien continuer de diffuser les valeurs de l’enseignement catholique au sein de son établissement : « On essaye de faire grandir les élèves dans toutes leurs dimensions, c’est-à-dire, une tête bien faite mais être bien aussi dans ses baskets, c’est important. Un bon accompagnement des élèves, c’est de la bienveillance, accepter l’élève dans son intégralité, avoir la capacité de prendre tout ça en compte pour le mettre dans les meilleures conditions pour qu’il puisse s’en sortir ». Sans oublier d’écouter et soutenir l’équipe pédagogique dans les nombreux projets qu’elle peut proposer durant l’année. « C’est aussi des choses joyeuses comme instaurer des journées particulières. Par exemple, la journée du pull de Noël moche ».
Si Franck Gréard ne s’inquiète pas trop des effectifs en filières agricoles, avec « un vivier bien présent » dans le département, les services à la personne ont plus de mal à attirer, note-t-il.
Parmi ses idées de développement, il songe à « ouvrir une crèche* au sein de Terre-nouvelle », d’ici 2026 espère-t-il. « Nous avons une grande salle qui ne sert à rien, et ce serait justement un formidable outil pédagogique pour nos élèves en Sapat (Bac professionnel services aux personnes et aux territoires), ainsi qu’une belle valorisation de cette filière. Et puis, je suis certain que cela pourrait rendre service à la communauté marvejolaise ». Pour l’instant, le projet n’en est qu’à ses balbutiements, et Franck Gréard devrait prochainement entamer les démarches pour rencontrer les acteurs à impliquer dans un tel dossier. En attendant, il est « en phase d’observation » pour cette première année en Lozère.
*Un concept déjà expérimenté sur le territoire national et qui fait des émules.