Un marché porteur pour le lait de chèvre bio
Le 21 octobre, une journée d’échanges a été organisée par les chambres d’agriculture de la Lozère et de l’Aveyron, en partenariat avec deux laiteries, pour aborder le développement de la filière caprin lait biologique. Une quarantaine de personnes, parmi lesquelles une trentaine d’éleveurs, étaient présentes.
Les éleveurs ont échangé sur le développement de la filière bio avec les responsables des laiteries La Lémance et La Bergerie de Lozère (du groupe Triballat Noyal). Ces structures de collecte et de transformation affichent des perspectives de développement du lait de chèvre bio encourageantes : elles recherchent à court terme plus de trois millions de litres de lait bio en Lozère et en Aveyron. Dans un premier temps, le lait sera traité sur les sites de transformation actuels, en Bretagne pour le groupe Triballat Noyal et dans le Lot-et-Garonne pour La Lémance. Dès que les volumes de production bio locaux seront suffisants, des investissements en zones Lozère et Aveyron seront envisagés. La Lémance investit aujourd’hui dans un atelier de transformation en Vendée (ouverture prévue en 2015). Un deuxième projet est à l’étude à l’horizon 2017 sur la zone Lozère-Aveyron. Le groupe Triballat Noyal envisage quant à lui de conforter son outil de La Tieule (Lozère), aujourd’hui spécialisé en ovin lait bio, avec l’idée de créer une unité de production de produits ultra-frais (yaourts, etc.) à base de lait de chèvre bio.
La vision des structures de développement
Denis Pit et Pierre Joffre, représentants professionnels des chambres d’agriculture de Lozère et d’Aveyron, ont insisté sur l’importance de transformer le lait bio dans la région. « Il est déterminant que les entreprises de transformation investissent localement, pour assurer la transformation du lait en produits élaborés dans nos zones de production et conserver un maximum de valeur ajoutée sur nos territoires », ont-ils argumenté. Guillaume Lathuilère, chargé de projet à Lozère développement est intervenu en fin de matinée : « Avant de venir, j’ai réalisé une évaluation de la santé financière des deux entreprises présentes et je peux vous dire que nous sommes face à deux structures saines. » Il a également insisté sur l’absence de volatilité du marché des produits biologiques : « Pour les cinq à sept ans à venir, le lait de chèvre biologique va bénéficier d’un marché porteur. Il s’agit d’un marché de niche, en fort développement. » Suite à ces informations, les échanges entre les entreprises de transformation et les éleveurs ont été denses et riches, les agriculteurs souhaitant avoir un maximum de clés de lecture sur les perspectives du marché du lait de chèvre bio.
La suite dans le Réveil Lozère, page 9, édition du 27 novembre 2014.