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Un foyer de fièvre aphteuse dans le Cantal : ouf ! Ce n’était qu’un exercice

Quelle agitation ! Mardi 18 mars, de nombreux services de l’état étaient sur le pont. Un exercice grandeur nature a permis de mesurer leur réactivité en cas de crise majeure.

Un bain de soude et un rinçage imposés aux roues des véhicules sortant de la zone.
Un bain de soude et un rinçage imposés aux roues des véhicules sortant de la zone.
© R. S.-A.
“Peu avant neuf heures, j’ai vu débarquer des hommes en combinaison sanitaire. Je n’étais au courant de rien”. Laurence Malpel, responsable de l’exploitation pédagogique du lycée agricole Pompidou à Aurillac, en a été quitte pour une bonne frayeur. Rapidement, les agents de la Direction départementale des services sanitaires lui révèlent le véritable objet de leur visite impromptue. Ce mardi 18 mars, le Cantal a été retenu pour servir de cadre à un exercice grandeur nature. Les barrières sont posées ; des panneaux interdisent l’entrée sur les trois sites de l’exploitation (nouveau bâtiment, ancienne ferme et site de Cueilhes) ; des services de sécurité surveillent tous les accès, y compris piétonniers... Plus loin, sur la route de Saint-Simon, les gendarmes dévient les voitures sur un délaissé afin de les obliger à passer sur un rotoluve (dispositif de désinfection des engins roulants), installé en une heure trente.

Réagir vite !

Il s’agit en effet d’un test pour mesurer la capacité des différents acteurs à réagir dans l’urgence. Le scénario est le suivant : un cas s’est déclaré sur la ferme du lycée, après transfert d’un animal en provenance d’une zone infectée, en l’occurence la Corrèze. Un plan, piloté par le préfet et le directeur des services sanitaires, est activé. Il mobilise - entre autres - la gendarmerie, la police, les services départementaux de l’équipement, les services techniques du Conseil général et de la mairie d’Aurillac. Chacun envoie des agents sur le terrain, tandis que des responsables se réunissent en préfecture au sein d’un “centre opérationnel départemental”. Cette véritable celulle de crise a pour principale mission d’élaborer un plan visant à contenir l’épizootie réputée particulièrement contagieuse, en limitant au maximum la contamination à l’extérieur d’une “zone de sécurité” de trois kilomètres, et d’un périmètre de sûreté de dix kilomètres autour du foyer.  

Suite et fin du scénario

En début d’après-midi, le scénario fictif confirme le cas de fièvre aphteuse au lycée. L’abattage de 160 têtes de bétail sur le site est décidé. Les carcasses des animaux devront être immédiatement acheminées à l’usine d’équarrissage de Cros-de-Montvert. Fin de l’exercice vers 17 heures. Une réunion-bilan fait ressortir les points forts et les imperfections. Des conclusions qui remonteront jusqu’au ministère de l’Agriculture. 

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