Un don de venaison gibier aux Restos du cœur
La fédération départementale des chasseurs de la Lozère, la fédération régionale des chasseurs du Languedoc-Roussillon, le parc national des Cévennes et la communauté de communes Florac-Sud Lozère travaillent de concert depuis plusieurs mois pour essayer de structurer une filière de valorisation de la venaison.
L’idée est de valoriser une petite proportion de carcasses de cervidés ou de sangliers tués à la chasse afin, non pas de générer des profits, mais simplement de compenser un certain nombre de coûts liés à la chasse au grand gibier (location des forêts, achat des bracelets liés au plan de chasse, entretien et soins vétérinaires au niveau des meutes de chiens, etc.). C’est dans le cadre de cette réflexion générale et multipartenariale que le projet de dons de venaison s’est inséré. La difficulté de l’opération résidait dans le respect des prescriptions sanitaires et l’agencement rigoureux des actions : animaux tirés proprement et prélevés le week-end précédant la location de l’atelier agroalimentaire de Florac (centre agrée pour faire la transformation de cette venaison), animaux entièrement éviscérés, transport des carcasses en chambre froide et rédaction de la fiche d’examen sanitaire initial, transport à l’abattoir de Langogne pour analyse vétérinaire, retour des carcasses à l’atelier agroalimentaire pour la découpe et la transformation finale.
Un produit de haute valeur gustative
Abel Tanane, entrepreneur local, avec son expérience de la transformation de produits carnés, s’est chargé de réceptionner les carcasses des animaux tués au sein de l’association cynégétique du parc national des Cévennes et de la société de chasse La Saint-Hubert-Vallée-Longue (deux biches et trois sangliers), de les apporter au contrôle vétérinaire et de les transformer en repas avec l’aide de bénévoles du monde de la chasse et des Restos du cœur. Au bout de cette chaîne alimentaire et de solidarité, c’est environ 150 kg de venaison qui ont été transformés, sous la forme de 509 verrines de 250 g chacune.
La suite dans le Réveil Lozère, page 4, édition du 2 février, numéro 1395.