Foire aux chevaux de Chénérailles
Un commerce en berne
Elle s’est tenue il y a peu.
Au lendemain de l'inauguration officielle du nouveau champ de foire de Chénérailles par de nombreuses personnalités tant du monde agricole que des élus locaux, la 107e édition de la foire d'automne aux chevaux s'est déroulée le 11 octobre dernier, dans un contexte économique très défavorable pour les productions équines.
On pouvait constater une forte participation des éleveurs et un public venu en nombre. Plus de 350 chevaux, poneys et ânes remplissaient l'ensemble des cases et les barres du foirail. Mais peu nombreux sont les éleveurs qui ont trouvé un acheteur et encore moins au prix qu'ils escomptaient pour les chevaux destinés à la boucherie.
Un commerce qui allait bien en deçà des précédentes foires régionales, dont seuls les chevaux de loisirs ou les poneys ont pu trouver quelques acquéreurs avec des prix bien supérieurs aux juments de réforme ou de jeunes poulains de l'année.
Pour le président du comité des foires Thierry Jamot « cette situation devient de plus en plus critique pour les éleveurs et l’absence d'acheteurs plombe littéralement le marché du cheval de trait destiné à la boucherie. Le commerce en direction de l'Italie ou de l'Espagne est de plus en plus limité d'une part en termes de débouchés mais aussi en raison des réglementations en matière de transport d'animaux vivants avec ses contraintes. Alors que certains chevaux de selle se commercialisent à hauteur de 1500 euros ou un shetland à 700 euros, la jument de réforme ne se vend pas plus de 450 euros...».
Si cette manifestation a su rester festive et garder sa convivialité avec ses nombreux forains, une nouveauté venait agrémenter cette foire avec la vente de reproducteurs bovins charolais organisée par le syndicat des éleveurs charolais.
Un foirail qui trouve donc de nouvelles fonctionnalités avec un nouvel espace aménagé pour de futures manifestations.