Un « bus du dernier kilomètre »pour amener les services publics au plus près des territoires
Mercredi 10 juillet a été dévoilé un « Bus du dernier kilomètre », labelisé France services, par le préfet de Lozère Philipe Castanet, le président du comité départemental de la MSA Lozère, François-Xavier Pradeilles et les élus du département.
Mercredi 10 juillet a été dévoilé un « Bus du dernier kilomètre », labelisé France services, par le préfet de Lozère Philipe Castanet, le président du comité départemental de la MSA Lozère, François-Xavier Pradeilles et les élus du département.
C’est un drôle de van que les Lozériens pourront désormais croiser, sillonnant les routes de Lozère : un van « France service », qui permet aux agents administratifs de la MSA et des organismes partenaires (une trentaine pour le moment, vingt partenaires locaux et dix partenaires nationaux) de se rendre au plus près des usagers et « proposer une aide aux citoyens », là où les services administratifs ne sont plus, « ainsi qu’aider sur de nouvelles démarches », notamment tout ce qui peut être dématérialisé.
« Très heureux » d’inaugurer ce 18e lieu France services en Lozère, le préfet de Lozère s’est satisfait de cette initiative qui permet d’ajouter un nouveau niveau de maillage dans le département. « Quand je suis arrivé dans le département, nous avions atteint le quota de maisons France services possibles, avec seize lieux créés. Je tenais à ce qu’un 17e soit mis en service et ce 18e lieu vient compléter l’offre », a noté Philippe Castanet. Des vans qui seront ouverts à tous, lozériens comme gens de passage qui auront besoin d’un coup de main pour des démarches administratives.
Cette déclinaison des maisons France services existe déjà dans d’autres départements français.
La MSA, porteuse du projet
Si le van est labellisé France services, c’est la MSA qui est porteuse du projet. Tout s’est décidé après une discussion entre le président du comité local et le préfet, qui se sont rejoints sur un même objectif, aider les personnes au plus près des territoires. « C’est très intéressant que la MSA soit porteuse du projet, car cela ouvre sur le champ du social », a détaillé le préfet. Ce bus sera donc stationné, dans un premier temps, proche des pôles MSA sur le territoire, « mais rien n’empêche que l’on change les tournées, en fonction des demandes ». « La MSA tient réellement à être partout sur le territoire », s’est pour sa part réjoui François-Xavier Pradeilles, très heureux de voir cette opération se lancer sous l’égide de la MSA. Les employés qui animeront ce bus sont, par ailleurs, formés et détachés par la MSA.
Mis en fonction depuis le 10 juin, ce van fait déjà le plein auprès des usagers qui trouvent là un bon relais pour leurs questions administratives. Présent les lundis à Nasbinals, mardi à Vébron, mercredi à Sainte-Énimie, jeudi à la Malène et vendredi à la Bastide-Puy-Laurent, le bus est garé proche des mairies, « où des salles de confidentialité sont mises à disposition. Ainsi qu’un endroit pour les gens à mobilité réduite. Le van, pour le moment, sert uniquement à transporter les agents, les partenaires et le matériel ». Et le succès est au rendez-vous, puisqu’une quinzaine de personnes s’est rendue auprès du bus dans chacun des lieux de passage.
Coût de l’opération ? « Le bus roule à 100 000 euros par an, ce qui comprend la location à l’année du bus, le carburant et les salaires des deux conseillers France service de la MSA (ndlr conseillers qui sont en poste fixe) ». Une partie de ce projet est financée par la DREETS (direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités), mais la plus grosse partie du financement vient de l’ANCT (agence nationale de la cohésion des territoires) qui pilote France service au national. La DREETS va verser 100 000 euros sur deux ans, tandis que l’ANCT s’est engagée à verser un montant forfaitaire de 40 000 euros en 2024, 45 000 euros en 2025 et 50 000 euros en 2026. Si le montant est à la hausse, c’est une volonté du gouvernement, qui devant le succès des maisons France service dans l’hexagone, a décidé de renforcer l’initiative.